Acrobate au-dessus d’une scène représentant le Christ remettant l’Évangile à saint Luc (symbolisé par le bœuf)
Commentaire sur l’Apocalypse Beatus a Liebana (moine espagnol du monastère de Santo Toribio de Liébana)
Abbaye de Saint-Sever, France (Landes), avant 1072
Parchemin, 290 feuillets, 367 × 286 mm
BnF, département des Manuscrits, Latin 8878, fol. 3v
© Bibliothèque nationale de France
Les premiers folios illustrés de ce manuscrit (fol. 1v°‐5), suivant le frontispice, représentent les Évangélistes, dans des compositions très symétriques et structurées par une architecture à deux registres : en bas, 2 colonnes encadrent deux personnages en pied ; au‐dessus, un ou plusieurs arcs enveloppent une figure symbolique. Tradition et modernité, traits romans et imprégnation du style graphique mozarabe développé par les chrétiens d’Espagne sous la domination arabe, se fondent en un chef d’œuvre qui opère la synthèse heureuse d’éléments venus d’horizons divers.
Chaque Évangéliste est l’objet de deux images disposées en vis‐à‐vis : sur la page de gauche, deux personnages se font face, l’un, assis, tendant un livre au second qui se tient debout, au‐dessous du symbole de l’Évangéliste, représenté sous une arcade. Sur la page de droite, deux anges debout présentent l’Évangile, sous le symbole de l’Évangéliste figuré de nouveau, mais sous une forme différente, à l’intérieur d’une arcade.
Plus remarquable encore est le décor de figures ou de scènes pittoresques qui viennent agrémenter ces huit images : grands oiseaux palmipèdes ou échassiers, tâcherons portant une pièce de bois et dont l’un écoute un petit singe, acrobates, têtes grotesques tirant la langue et sur lesquelles sont perchés de petits personnages nus, autant de sujets réalistes ou bouffons qui ne sont pas sans créer quelque discordance avec la dignité et la gravité des scènes sacrées qu’ils accompagnent.
Chaque Évangéliste est l’objet de deux images disposées en vis‐à‐vis : sur la page de gauche, deux personnages se font face, l’un, assis, tendant un livre au second qui se tient debout, au‐dessous du symbole de l’Évangéliste, représenté sous une arcade. Sur la page de droite, deux anges debout présentent l’Évangile, sous le symbole de l’Évangéliste figuré de nouveau, mais sous une forme différente, à l’intérieur d’une arcade.
Plus remarquable encore est le décor de figures ou de scènes pittoresques qui viennent agrémenter ces huit images : grands oiseaux palmipèdes ou échassiers, tâcherons portant une pièce de bois et dont l’un écoute un petit singe, acrobates, têtes grotesques tirant la langue et sur lesquelles sont perchés de petits personnages nus, autant de sujets réalistes ou bouffons qui ne sont pas sans créer quelque discordance avec la dignité et la gravité des scènes sacrées qu’ils accompagnent.
BnF, Éditions multimédias, 2021