Le saut du tonneau par le cheval et par l’homme
Sancho jetté (sic) dessus la couverture et Le grand concert
Imprimé par la maison Jean (Paris), vers 1820
Estampe en couleur
BnF, département des Arts du spectacle, FOL-ICO-CIR 23
© Bibliothèque nationale de France
L’homme a toujours rêvé de s’approprier la mobilité des animaux les plus véloces et n’a jamais cessé de chercher des moyens de courir plus vite ou de sauter plus haut. Les racines du cirque moderne plongent au fond d’un creuset de traditions multiples assemblées au long des routes et des rencontres. Le répertoire et les interprètes de la commedia dell’arte sont peu à peu supplantés par les compagnies d’artistes d’agilité et de danseurs de corde et les troupes équestres. Sur les tréteaux des saltimbanques, la parade mêle certains personnages tenaces comme Polichinelle et Pierrot aux équilibristes et aux musiciens, tandis que se dessine l’espace circulaire de la représentation que le pionnier du cirque moderne, Philip Astley consacre à la fin du XVIIIe siècle au cheval. Les sauteurs au sol font des voltigeurs équestres virtuoses et les dresseurs entraînent les chevaux à effectuer « tours » ou courtes « scènes » de manège, auxquelles on donne un nom, ou des « manœuvres » dont les sauts d’obstacle sont le socle. Comme un clin d’œil à cette familiarité entre l’homme et le cheval, ils échangent les pratiques, comme, sur cette estampe, dans l’exercice des « sauts de tonneau ».
BnF, Éditions multimédias, 2021