Bateleurs indiens sur échasses, en contorsion et en équilibre en haut du mallakhamb
Andhra Pradesh, région de Kurnool, vers 1755
Recueil in-fol. de dessins coloriés du XVIIIe siècle, 44 x 30 cm, titre et table manuscrits
BnF, département des Estampes et de la photographie, OD-48 PET FOL (RH 294)
© Bibliothèque nationale de France
La tradition saltimbanque en Inde est ancienne et s’incarne au sein de communautés errantes dont les savoir-faire ont perduré au cours des siècles. Constitué en une mosaïque de royaumes, le sous-continent indien a favorisé l’éclosion et le développement d’une multitude de techniques acrobatiques et de manipulation. L’Orissa, le Rajasthan ou l’Andhra Pradesh se sont révélés des territoires fertiles en la matière, produisant artistes individuels et troupes organisées riches d’un répertoire singulier. Jeux d’échasses, équilibre sur bambou ou danse de corde appartiennent à des registres similaires à ceux des bateleurs de la route de la Soie, mais ils possèdent également une identité unique, tant dans la forme que dans l’accomplissement des prouesses.
Cette miniature montre plusieurs personnages, d’apparence féminine pour certains, mais le travesti en Inde est récurrent pour certaines formes chorégraphiques à caractère acrobatique à l’instar du gotipua, une danse mêlée de contorsion exécutée par de jeunes garçons travestis en jeunes filles. Les costumes des exécutants évoquent les tenues traditionnelles des saltimbanques du Rajasthan, même si l’origine du document est plutôt attestée au sud de l’Inde. La figure représentée sur échasses est rendue étonnante par sa position agenouillée au sommet des deux montants de bois. Les acrobates sont accompagnées par un joueur de dholak, un instrument à percussion du nord de l’Inde, qui rythme leurs prouesses.
Cette miniature montre plusieurs personnages, d’apparence féminine pour certains, mais le travesti en Inde est récurrent pour certaines formes chorégraphiques à caractère acrobatique à l’instar du gotipua, une danse mêlée de contorsion exécutée par de jeunes garçons travestis en jeunes filles. Les costumes des exécutants évoquent les tenues traditionnelles des saltimbanques du Rajasthan, même si l’origine du document est plutôt attestée au sud de l’Inde. La figure représentée sur échasses est rendue étonnante par sa position agenouillée au sommet des deux montants de bois. Les acrobates sont accompagnées par un joueur de dholak, un instrument à percussion du nord de l’Inde, qui rythme leurs prouesses.
BnF, Éditions multimédias, 2021