Vue de l’intérieur du nouveau cirque du Palais-Royal et des ambassadeurs du Nabab Tipou
Dessin et gravure de Charles François Gabriel Le Vachez, 1788
Eau-forte, roulette, outils, monochrome bistre, 27,5 x 36 cm
BnF, département des Estampes et de la photographie, RÉSERVE FOL-QB-201 (116)
© Bibliothèque nationale de France
Lorsque Philippe d’Orléans, petit-fils du Régent… Philippe d’Orléans, crée un établissement de plaisirs au milieu des jardins du Palais-Royal en dépit des doléances du voisinage, il l’appelle « cirque », en référence au cirque romain de l’Antiquité.
Cette vue intérieure du « nouveau cirque » du Palais-Royal est celle d’une immense galerie entourée de colonnes et de statues, éclairée sur toute sa longueur par une verrière qui prolonge un bâtiment constitué d’une arène de forme également allongée, recouverte d’une terrasse plantée d’arbustes. Il est construit en 1787 par Philippe d’Orléans (1747-1793), qui, désargenté, veut organiser des exercices d’équitation et des courses de chevaux à la façon des jeux du cirque pour constituer et fidéliser une clientèle intéressée par des boutiques de luxe installées dans la galerie. Á l’instar d’un autre établissement de spectacles et de plaisirs, le Colisée du rond-point des Champs-Élysées, il présente des éléments d’architecture et de décoration qui font référence aux ruines romaines comme des péristyles, des reproductions de statues antiques et des jardins.
Référence au cirque antique, ce nouveau cirque – qui finalement ne reçut aucune manifestation équestre – ne peut pas encore désigner ce qu’on appelle « le cirque moderne ». Ce concept, créé au printemps 1768, désigne un spectacle équestre inscrit dans une piste ronde et a par la suite été développé par un sergent-major des Dragons Légers britanniques à Halfpenny Hatch, un faubourg de Londres.
Pourtant, Philip Astley, l’ancien militaire initiateur du cirque moderne, s’était bien installé avec son fils John en 1783 – quatre ans avant la construction du « cirque » du Palais-Royal – rue du Faubourg-du-Temple à Paris, pour y promouvoir la toute nouvelle forme de spectacle... mais il n’a jamais donné l’appellation « cirque » à leur « Amphithéâtre des Sieurs Astley ». En France, c’est Antonio Franconi qui inscrit le premier en 1807 au fronton de son établissement de spectacle équestre de la rue du Mont-Thabor, le nom de « Cirque-Olympique ».
Référence au cirque antique, ce nouveau cirque – qui finalement ne reçut aucune manifestation équestre – ne peut pas encore désigner ce qu’on appelle « le cirque moderne ». Ce concept, créé au printemps 1768, désigne un spectacle équestre inscrit dans une piste ronde et a par la suite été développé par un sergent-major des Dragons Légers britanniques à Halfpenny Hatch, un faubourg de Londres.
Pourtant, Philip Astley, l’ancien militaire initiateur du cirque moderne, s’était bien installé avec son fils John en 1783 – quatre ans avant la construction du « cirque » du Palais-Royal – rue du Faubourg-du-Temple à Paris, pour y promouvoir la toute nouvelle forme de spectacle... mais il n’a jamais donné l’appellation « cirque » à leur « Amphithéâtre des Sieurs Astley ». En France, c’est Antonio Franconi qui inscrit le premier en 1807 au fronton de son établissement de spectacle équestre de la rue du Mont-Thabor, le nom de « Cirque-Olympique ».
BnF, Éditions multimédias, 2021