Encyclopédie des arts du cirque

Arts du cirque

Art de la Grande Grèce : Dionysos masqué, assistant à un spectacle avec un acrobate et un grotesque (phlyaque)

Rite de Dionysos
Vase provenant de Paestum, Campanie (Italie), IVe siècle avant J.-C
Peinture sur cratère rouge et noir
Lipari, Castello Museo Archeologico Regionale Eoliano Luigi Bernabo Brea
© DeAgostini/Leemage
Au cours de la période Antique, à Sumer, en Égypte ou aux confins de l’Indus, la pratique de l’acrobatie est souvent liée à des cérémonies funéraires. Le saut, l’équilibre ou la souplesse ont une fonction conjuratoire en opposant à la mort présente une succession de figures représentant une vitalité irrépressible. En dominant symboliquement son corps, l’acrobate est une figure de progrès : nul renversement n’échappe à son rétablissement, source de renaissance et traduction d’une transition d’un monde à l’autre.

L’acrobate sur ce cratère grec illustre la permanence des postures acrobatiques codifiées dès l’Antiquité et auxquelles les multiples civilisations qui les ont associées à des cérémonies sacrées ou profanes ont donné un sens en lien avec leurs besoins respectifs. Parfois considérée comme purement ornementale, la figure de l’acrobate possède néanmoins un potentiel d’interprétation qui s’accorde bien à de multiples représentations en Orient comme en Occident, des figurines Han aux sculptures en haut-relief des églises romanes ou gothiques.