Les écoles supérieures des arts du cirque forment plus de fildeféristes sur fil souple ou tendu que de funambules à grande hauteur. La forme de la performance et les contraintes matérielles et techniques sont très différentes. Le fil à grande hauteur se monte plus souvent en extérieur que dans des salles, trop basses et pas toujours équipées pour recevoir un matériel aussi conséquent. Tatiana-Mosio Bongonga s’est formée, jeune, dans une école de funambules, en Normandie et a souhaité perfectionner et professionnaliser son activité en suivant l’enseignement, complet, aux arts du cirque du CNAC. Elle a bénéficié de l’enseignement, complémentaire, de funambules de générations différentes, Rudy Omankovsky et Didier Pasquette. Réussir sans faillir la traversée du câble d’acier en marchant, les mains correctement accrochées au balancier, lourd et d’une bonne longueur, s’arrêter, repartir, saluer d’un bras, debout, à genou, constituent la première épreuve d’un élève funambule. Un an avant la fin du cycle d’études de 4 ans, Tatiana, à l’instar de tous les candidats au DNSP4 (Diplôme national supérieur professionnel) se présente, en 2007, devant un jury qui évalue le niveau technique et artistique de son travail.