Le cheval Barbare présenté par M. Louis Fernando
Cirque Fernando (Cirque de Montmartre)
Affiches américaines, ateliers Charles Lévy (Paris), 1883
Impression photomécanique, 57 x 41 cm
BnF, département des Arts du spectacle, AFF-17886
© Bibliothèque nationale de France
L’inauguration du Cirque Fernando à Montmartre, le 25 juin 1875, par le banquiste belge Ferdinand (Constantin) Beert (1835-1902) à l’emplacement de la tente foraine qu’il avait érigée en août 1873, l’ancre plus encore dans la vie du quartier. Composé d’exercices acrobatiques, de jeux équestres entrecoupés d’intermèdes comiques et de pantomimes, le spectacle, fidèlement suivi par un public hétéroclite, populaire et chaleureux mais exigeant, doit constamment se renouveler.
Après son mariage en 1878, Louis Beert, dit Fernando junior, reprend peu à peu les rênes de l’entreprise et cherche des attractions vedettes. En novembre 1883, il engage des artistes de qualité comme le trapéziste Alessandro, mais il centre sa communication sur… une superbe jument noire de pure race anglaise, nommée Barbare pour son caractère réputé indomptable. Les chroniqueurs vantent la beauté, la férocité et la fougue de l’animal, racheté à l’armée, qui, impuissante à la dresser, l’aurait cédée à Fernando.
Conçue avec un soin particulier, l’affiche ci-dessus est composée autour de la silhouette démesurée d’un cheval du plus beau noir, cabré et entouré d’un halo de lumière rouge sang. Doté des ailes de Pégase, le cheval mythique, Barbare, dont le nom s’étale en gros sous l’image, secoue sa crinière, bat l’air de ses sabots et, dressé sur ses postérieurs, soulève dans son impatience des nuages de sable et de sciure. Autour de la piste et dans l’arène, les artistes et les spectateurs sont minuscules. En bas à droite, derrière un grand cerceau de papier transformé en une sorte d’émoticône apeuré avant la lettre, se profile la silhouette de Boum-Boum, le clown fétiche de la maison, qui n’a pourtant pas la réputation de se laisser impressionner ! Enfin, encadré du sceau des maître-écuyers, un fer à cheval percé de sept trous, le portrait de Louis Fernando et sa chambrière paraphent le tableau.
Sources :
- Tristan Rémy, Le Cirque Fernando, numéro spécial du Cirque dans l’Univers, supplément au n°115 du 4e trimestre 1979.
- Gladiateur II, Le Cirque Fernando, Paris, 1875.
Après son mariage en 1878, Louis Beert, dit Fernando junior, reprend peu à peu les rênes de l’entreprise et cherche des attractions vedettes. En novembre 1883, il engage des artistes de qualité comme le trapéziste Alessandro, mais il centre sa communication sur… une superbe jument noire de pure race anglaise, nommée Barbare pour son caractère réputé indomptable. Les chroniqueurs vantent la beauté, la férocité et la fougue de l’animal, racheté à l’armée, qui, impuissante à la dresser, l’aurait cédée à Fernando.
Conçue avec un soin particulier, l’affiche ci-dessus est composée autour de la silhouette démesurée d’un cheval du plus beau noir, cabré et entouré d’un halo de lumière rouge sang. Doté des ailes de Pégase, le cheval mythique, Barbare, dont le nom s’étale en gros sous l’image, secoue sa crinière, bat l’air de ses sabots et, dressé sur ses postérieurs, soulève dans son impatience des nuages de sable et de sciure. Autour de la piste et dans l’arène, les artistes et les spectateurs sont minuscules. En bas à droite, derrière un grand cerceau de papier transformé en une sorte d’émoticône apeuré avant la lettre, se profile la silhouette de Boum-Boum, le clown fétiche de la maison, qui n’a pourtant pas la réputation de se laisser impressionner ! Enfin, encadré du sceau des maître-écuyers, un fer à cheval percé de sept trous, le portrait de Louis Fernando et sa chambrière paraphent le tableau.
Sources :
- Tristan Rémy, Le Cirque Fernando, numéro spécial du Cirque dans l’Univers, supplément au n°115 du 4e trimestre 1979.
- Gladiateur II, Le Cirque Fernando, Paris, 1875.
BnF, Éditions multimédias, 2021