Parodie de course de chevaux par cinq babouins costumés en Bédouins
Hippodrome de l’Étoile (Paris), vers 1845
Lithographie coloriée de Victor Adam (1801-1866) pour la série ‟L’hippodrome au coin du feuˮ
Impression Aubert et Cie, 1845
Impression Aubert et Cie, 1845
BnF, département des Arts du spectacle, FOL-ICO CIR-1
© Bibliothèque nationale de France
Comme le raconte Hector Malot dans son roman Sans-Famille (1878), les saltimbanques se rencontrent souvent sur les routes accompagnés de singes.
Pour leur expressivité, leur agilité et leurs capacités d’apprentissage, ces créatures si proches de l’homme que sont les singes ont une place privilégiée au cirque et même au théâtre. Le Général Jaco de Philip Astley, habillé d’un petit uniforme, chevauche un gros chien, marche et danse sur la corde, exécute des sauts périlleux et joue de petites saynètes comiques jusqu’à un âge avancé. Le public parisien, qui a pu le voir à l’Amphithéâtre Astley au Faubourg-du-Temple se réjouit quelques années plus tard devant la représentation de Jocko dans Le Singe du Brésil interprété par l’acteur danseur et mime Mazurier (Charles-François, 1798-1928) au Théâtre Saint-Martin. Au Cirque Olympique des Franconi aux Champs-Élysées, ils vont s’émerveiller devant le petit Jacob, le roué serviteur de la chienne Namine habillée en marquise, ou au Cirque d’Été devant l’écuyer quadrumane qui fait des sauts périlleux sur le dos du cheval. Les 5 singes de l’Hippodrome habillés « en Bédouins » font une course autour de l’Hippodrome lorsque cinq amazones font courir leurs chevaux au centre de la longue piste. Le choix d’évoquer des peuples nomades du désert, qui frise la caricature, a pour fond l’expansion coloniale et la curiosité mêlée de crainte pour des régions lointaines et des populations étranges, soumises mais fières.
Pour leur expressivité, leur agilité et leurs capacités d’apprentissage, ces créatures si proches de l’homme que sont les singes ont une place privilégiée au cirque et même au théâtre. Le Général Jaco de Philip Astley, habillé d’un petit uniforme, chevauche un gros chien, marche et danse sur la corde, exécute des sauts périlleux et joue de petites saynètes comiques jusqu’à un âge avancé. Le public parisien, qui a pu le voir à l’Amphithéâtre Astley au Faubourg-du-Temple se réjouit quelques années plus tard devant la représentation de Jocko dans Le Singe du Brésil interprété par l’acteur danseur et mime Mazurier (Charles-François, 1798-1928) au Théâtre Saint-Martin. Au Cirque Olympique des Franconi aux Champs-Élysées, ils vont s’émerveiller devant le petit Jacob, le roué serviteur de la chienne Namine habillée en marquise, ou au Cirque d’Été devant l’écuyer quadrumane qui fait des sauts périlleux sur le dos du cheval. Les 5 singes de l’Hippodrome habillés « en Bédouins » font une course autour de l’Hippodrome lorsque cinq amazones font courir leurs chevaux au centre de la longue piste. Le choix d’évoquer des peuples nomades du désert, qui frise la caricature, a pour fond l’expansion coloniale et la curiosité mêlée de crainte pour des régions lointaines et des populations étranges, soumises mais fières.
BnF, Éditions multimédias, 2021