Bob O’Connor (Charles Barbier) et Coco (Raoul Jouin), duo clownesque
Dans l’entrée comique de La Cochère parisienne
Grand Cirque Rancy, direction Alphonse Rancy
Carte postale en phototypie Levenq et Cottin (Lyon), 1910
BnF, département des Arts du spectacle, 4-COL-180 (147)
© Photo Pierre-Joseph Dannès / Bibliothèque nationale de France
Le clown français Bob O’Connor, de son nom de naissance Charles Barbier, est un clown parleur. Pour renouveler son répertoire, il crée en 1907 avec l’auguste Coco (Raoul Jouin, 1882-1942, ancien écuyer-plongeur) et le concours de son cheval Edouard, une entrée parodique qui ne passe pas inaperçue pour plusieurs raisons : la présence dans la piste de 13 mètres d’une calèche attelée, conduite qui plus est par une femme cochère, qui n’est rien de moins que le clown du duo travesti en femme, et un enchaînement de situations qui se termine par une inversion, lorsque Coco se retrouve entre les brancards et le cheval Edouard sur le siège du passager…
Ce sketch à rebondissements brocarde un récent événement, l’apparition des deux premières femmes cochers (ou cochères) le 21 février 1907 aux commandes de fiacres parisiens. Objets de curiosité, de moqueries et autres ragots de comptoirs, d’admiration un peu malgré tout, elles remplissent les colonnes des journaux. Plusieurs cartes postales sont imprimées qui les représentent – comme Mme Dufaut – tenant les rênes de leur attelage ou jouant aux cartes au café pendant une pause avant la reprise du travail.
En 1911 sort un court métrage français en noir et blanc La femme-cochère, réalisé par Henri Desfontaines. Juliette Rennes commente dans un article : « Le risque et la prouesse mis en scène dans ce spectacle des femmes cochers, essentiellement destiné à divertir un public bourgeois, sont alors confrontés à ce que risquaient effectivement ces travailleuses particulièrement visibles et exposées dans l’espace parisien, en tant que femmes minoritaires dans un métier masculin. »
Voir aussi : Autre image de l’auguste Coco.
Source : « Cochères parisiennes, le risque en spectacle », dans Travail, genre et sociétés vol. 36, n° 2, 2016, p. 37-59.
Ce sketch à rebondissements brocarde un récent événement, l’apparition des deux premières femmes cochers (ou cochères) le 21 février 1907 aux commandes de fiacres parisiens. Objets de curiosité, de moqueries et autres ragots de comptoirs, d’admiration un peu malgré tout, elles remplissent les colonnes des journaux. Plusieurs cartes postales sont imprimées qui les représentent – comme Mme Dufaut – tenant les rênes de leur attelage ou jouant aux cartes au café pendant une pause avant la reprise du travail.
En 1911 sort un court métrage français en noir et blanc La femme-cochère, réalisé par Henri Desfontaines. Juliette Rennes commente dans un article : « Le risque et la prouesse mis en scène dans ce spectacle des femmes cochers, essentiellement destiné à divertir un public bourgeois, sont alors confrontés à ce que risquaient effectivement ces travailleuses particulièrement visibles et exposées dans l’espace parisien, en tant que femmes minoritaires dans un métier masculin. »
Voir aussi : Autre image de l’auguste Coco.
Source : « Cochères parisiennes, le risque en spectacle », dans Travail, genre et sociétés vol. 36, n° 2, 2016, p. 37-59.
BnF, Éditions multimédias, 2021