Encyclopédie des arts du cirque

Arts du cirque

Quartet des Frères Price Juniors

Support de communication du Music-Hall
Imprimerie Kunsy & Sohn, Budapest, vers 1920
BnF, département des Arts du spectacle, 4-COL-180 (148)
© Bibliothèque nationale de France
Descendant d’une vieille famille de gens du spectacle partagée entre l’univers du vaudeville, du cirque et celui de la danse, les quatre frères Price perpétuent une forme d’excentricité musicale fondée sur une double pratique : celle de l’acrobatie et celle de la musique. Excellents équilibristes, jongleurs, mimes et musiciens virtuoses, John Jr, Pierre, Frantz et Tommy créent et produisent dans la tradition des minstrels et des excentriques anglais de multiples entrées burlesques qui inspireront de grandes équipes de clowns.
Au répertoire du quartet des Price juniors figurent des morceaux d’anthologie tels que Les Pavés musicaux, Les Ramoneurs, Le Restaurant chez Maxim’s ou son complément La Cuisine musicale, qui revisitent l’emploi des accessoires, outils et ustensiles de chaque corporation. Le dessin ci-dessus suggère la version fantaisiste d’un Jardin musical auxquel les quatre inventeurs facétieux et talentueux emprunteraient brouette, arrosoir et balai pour leur tirer des sons inédits.
Ils s’inscrivent dans l’histoire du cirque autant par leurs créations que par leurs généalogies. Ainsi, John-Frederic (1865-1941) épouse l’écuyère Louise Renz et transmet son goût du spectacle et ses talents à ses filles Mathilde, dite Tilly, future Mme Rancy, et Dolly qui s’unira à Gustave Fratellini Jr. Pierre, futur partenaire de l’auguste anglais Harry Busbee ou Busby, épouse Alexandra Ciniselli, dont le père Gaetano fonde en 1877 le cirque du canal de la Fontanka à Saint-Pétersbourg. Leur fille Henriette, épousera le jongleur Enrico Rastelli. Tandis que Frantz, jongleurs d’assiettes, inspirera le célèbre casseur de vaisselle Bagessen et Tommy, filleul du maître-écuyer Jean Houcke, et fera une carrière remarquée au théâtre et à l’opéra.
John dirige la Troupe Price qui s’illustre à la fin du XIXe siècle dans des productions qui restent longtemps à l’affiche comme Au Pays de l’Or ou Le Papa de Francine. MM.
 
Voir aussi :
- Au Pays de l’Or, affiche de Choubrac, 1890.
- Au Pays de l’Or, autre affiche de Choubrac, 1890.
- Au Pays de l’Or, toutes les ressources sur data.bnf.fr.
- Article « Le Papa de Francine » dans Le Rideau artistique et littéraire des théâtres du Montparnasse, des Gobelins et de Grenelle, 1899.