Encyclopédie des arts du cirque

Arts du cirque

André Vasserot dans l’exercice du Tandem à cheval

Cirque d’Hiver
BnF, département des Arts du spectacle, 4-COL-180 (150)
© Photo Michel Esnault / Bibliothèque nationale de France
L’écuyer d’école André Vasserot représenté sur cette image porte le même prénom que son ancêtre, le fondateur de la dynastie des Vasserot. Celui-ci avait quitté le foyer familial lyonnais en 1853 avec un numéro de barres fixes, qu’il présentera en palc avant de rejoindre la troupe italienne du Circo Pediani. Il épousera bientôt Marie-Jeanne Pediani (née Thomas en 1881) adoptée par Pediani, son père d’élève, et qui excelle au jonglage à cheval et à la corde (élastique) à la Caïcedo. Lorsque le couple monte enfin son cirque en 1887, à Aurillac, ils ont déjà quatre enfants. Ils en auront quatre autres, qui petit à petit grossissent la troupe du Cirque Vasserot, qui recueille un véritable succès populaire jusqu’à sa disparition en 1903. Certains enfants s’allient aux Cassuli, « le cirque national corse ». D’autres suivent une trajectoire de dresseurs et de présentateurs « maison » pour des établissements qui les traitent avec respect et reconnaissance mais dont ils sont désormais les employés.
Ainsi, Eugène Vasserot au Zoo Circus et dans son sillage, son neveu André (1911-1991), dont la carrière de plus de quarante années se partage entre le Cirque Bureau et à sa fermeture, le Cirque d’Hiver Bouglione. Comme d’autres fils de grande famille, tel le maître-écuyer Sacha Houcke pour le Cirque Knie, André Vasserot dresse les chevaux et forme les enfants des directeurs. Ainsi au Cirque Bouglione, Emilien Bouglione perfectionne sa Poste et des Jeux romains pleins de fougue, et met au point une présentation à cheval de sa cavalerie en liberté, sous la férule d’André Vasserot, que l’on peut encore découvrir, chevauchant en veste à franges et chapeau de cow-boy au cœur des voltes impeccables de la cavalerie, sur une captation de l’émission de « La Piste aux Étoiles » du 8 décembre 1971.