Otto Sailer-Jackson et le lion Cesar sur la boule
Cirque Medrano, direction Jérôme Medrano, mars 1929
BnF, département des Arts du spectacle, 4-COL-180 (152)
© Bibliothèque nationale de France
Otto Sailer-Jackson, dompteur allemand de bonne réputation car bienveillant avec les hommes et les bêtes, est peu connu du public français mais très apprécié par la profession. Il paraît en France avec les animaux du cirque Krone au Cirque Medrano début 1929, au Cirque d’Hiver en 1930 et chez Gleich (direction Julius Gleich, manager de la tournée Henry Thétard), monté près du Cours de Vincennes l’été 1933.
Le dompteur a vécu la transition entre le travail dans la voiture-cage poussée dans la piste et la présentation dans la cage centrale, ronde. Au cirque, les vicissitudes du quotidien peuvent parfois s’inviter dans la routine de la vie professionnelle et il est risqué de compter sur la chance… Dans l’ouvrage qui réunit ses trente ans de chroniques de cirque, le journaliste Jacques Richard met dans la bouche d’Alexandre Bouglione (Romanès) un petit moment de l’histoire de la famille : « Au ‟Foyer des artistesˮ, qui est un peu l’annexe du cirque, Firmin, son père, raconte : ‟Il y avait autrefois un grand dompteur qui s’appelait Sailer-Jackson. En ce temps-Jà, on amenait encore la voiture-cage dans la piste ; pour travailler, les fauves n’en sortaient pas. Un soir, en pleine représentation, pas de Jackson. Le public se fâche. Des gens disent : ‟Si le dompteur a disparu, au moins faites voir les fauvesˮ. Alors on tire le rideau qui recouvrait la cage. Sailer-Jackson était là, couché au milieu des tigres, ivre mort. Les gens ont cru que c’était ça, le numéro. On a demandé à Jackson de recommencer tous les soirs...ˮ » (extrait de Trente ans de cirque en France (1968-1997). Chroniques de Jacques Richard, journaliste, 2018.)
Nommé inspecteur au zoo de Dresde après sa retraite du cirque, à la veille de la Seconde Guerre mondiale, Otto Sailer-Jackson vit un épisode plus dramatique en se retrouvant au cœur du bombardement de la ville par les Alliés, qui le 13 février 1945 réduisit en cendres le zoo et tous ses animaux.
Source : Paris-Soir du 9 mars 1929 : « Au cirque Medrano », article de Pierre Varenne.
Le dompteur a vécu la transition entre le travail dans la voiture-cage poussée dans la piste et la présentation dans la cage centrale, ronde. Au cirque, les vicissitudes du quotidien peuvent parfois s’inviter dans la routine de la vie professionnelle et il est risqué de compter sur la chance… Dans l’ouvrage qui réunit ses trente ans de chroniques de cirque, le journaliste Jacques Richard met dans la bouche d’Alexandre Bouglione (Romanès) un petit moment de l’histoire de la famille : « Au ‟Foyer des artistesˮ, qui est un peu l’annexe du cirque, Firmin, son père, raconte : ‟Il y avait autrefois un grand dompteur qui s’appelait Sailer-Jackson. En ce temps-Jà, on amenait encore la voiture-cage dans la piste ; pour travailler, les fauves n’en sortaient pas. Un soir, en pleine représentation, pas de Jackson. Le public se fâche. Des gens disent : ‟Si le dompteur a disparu, au moins faites voir les fauvesˮ. Alors on tire le rideau qui recouvrait la cage. Sailer-Jackson était là, couché au milieu des tigres, ivre mort. Les gens ont cru que c’était ça, le numéro. On a demandé à Jackson de recommencer tous les soirs...ˮ » (extrait de Trente ans de cirque en France (1968-1997). Chroniques de Jacques Richard, journaliste, 2018.)
Nommé inspecteur au zoo de Dresde après sa retraite du cirque, à la veille de la Seconde Guerre mondiale, Otto Sailer-Jackson vit un épisode plus dramatique en se retrouvant au cœur du bombardement de la ville par les Alliés, qui le 13 février 1945 réduisit en cendres le zoo et tous ses animaux.
Source : Paris-Soir du 9 mars 1929 : « Au cirque Medrano », article de Pierre Varenne.
BnF, Éditions multimédias, 2021