Koringa et ses crocodiles
Vers 1939
BnF, département des Arts du spectacle, 4-COL-180 (152)
© Bibliothèque nationale de France
Baclaman, « le Fakir de la Jungle » que s’arrachent music-halls et cirques parisiens entre 1925 et 1931, enseigne les secrets du métier à la brune danseuse bordelaise, Renée Bernard, qui veut donner un cours nouveau à son existence. Elle se façonne peu à peu un personnage d’enfant magicienne élevée par des fakirs hindoustani. Elle danse sur le verre brisé, monte pieds nus des échelles dont les marches sont autant de lames d’épées effilées, exerce la lévitation et évolue, le corps ceint de reptiles. Lors d’un engagement au Bertram Mills Circus and Menagerie, au Royaume-Uni, en 1938, elle devient Koringa, du nom d’une baie du Golfe de Bengale, la « seule Femme Fakir du Monde ». Demi-nue dans son pagne de vahiné, elle se consacre de plus en plus à la présentation de pythons énormes et lourds et de sauriens impressionnants. Lovée dans des nids de serpents, recouverte de crocodiles qu’elle hypnotise ou câline, elle se produit le plus souvent seule, jusqu’à sa rencontre avec Kemal Baslangic, un Mowgli adulte, son partenaire et son double.
Née en 1913, décédée en 1976, elle déroule une longue carrière jusqu’en 1960, dans les scènes et pistes d’Europe, d’Amérique et jusqu’en Afrique du sud. MM
Née en 1913, décédée en 1976, elle déroule une longue carrière jusqu’en 1960, dans les scènes et pistes d’Europe, d’Amérique et jusqu’en Afrique du sud. MM
BnF, Éditions multimédias, 2021