Encyclopédie des arts du cirque

Arts du cirque

Façade de la baraque de La Goulue, danseuse puis dompteuse

Scènes du Moulin Rouge : panneaux peints par Henri de Toulouse-Lautrec en 1895
Photographie prise à la Foire de Neuilly, vers 1895
BnF, département des Arts du spectacle, 4-COL-180 (152)
© Bibliothèque nationale de France
« Étoile » de Montmartre, l’ancienne danseuse du Moulin Rouge, Louise (Joséphine) Weber (1866-1929), plus connue sous le pseudonyme de La Goulue en hommage à son premier protecteur Goulu-Chilipane, commande au peintre Henri de Toulouse-Lautrec de grandes toiles pour orner la façade de sa baraque foraine. Reconvertie comme dompteuse en 1899, La Goulue exploite une petite ménagerie où les fauves, dont la lionne Coralie qui la blesse sérieusement, voisinent avec des singes et deux porcs-épics qu’elle présente vers 1915 comme « Les Dieux hindous ». La ménagerie a son heure de gloire et connait un lent et inexorable déclin.
Les peintures de Lautrec représentent La danse mauresque ou Les Almées et La Danse au Moulin Rouge ou La Goulue et Valentin le Désossé, symboles de triomphes passés. Après quelques saisons, lassée par ces toiles, La Goulue les décrocha et passe une nouvelle commande en 1899 à un autre artiste, le peintre Frantisek Kupka (1871-1957), son compagnon d’un moment, qui s’acquitte du même exercice avec un style évidemment très différent. Les panneaux originaux, peints par Lautrec, font l’objet d’un accrochage permanent au rez-de-chaussée du Musée d’Orsay à Paris.