La Musique des Chats
Estampe gravée par Daman d’après un dessin de David Téniers le Jeune (1610-1690), vers 1660-1662
, Imprimée par Giovanni Remondini, Bassano (Italie), vers 1660-1662
, Imprimée par Giovanni Remondini, Bassano (Italie), vers 1660-1662
Texte de la légende : « Ces Chasseurs de la Griffe, assouvis de leur proye ; Qui de leurs hurlements font des chansons de joye ; Jusque au lendemain gardent le rat qui fuit. /
Quand on est au logis, ils sont sur les Gouttières ; Le Hibou de ses yeux leur donnant des lumières ; Les aide à concerter leur Musique de nuit. »
BnF, département des Estampes et de la photographie, RÉSERVE QB-201 (45)-FOL
© Bibliothèque nationale de France
Cette estampe, qui reproduit une forme de pamphlet en vers, est autant une représentation amusante et distanciée qu’une allégorie dans l’esprit des vanités chères aux peintres flamands. Les animaux sont dotés d’intentions et de savoir-faire qui les rendent proches des humains. Réuni autour du hibou, gardien des esprits, le chœur de chats préfigure les orchestres de chats présentés sur certaines foires et les singes, habillés comme de petits musiciens ambulants, jouent malicieusement d’instruments de musique qui composent le décor : un flageolet, une cornemuse, des luths et autres théorbes…
Les Singeries, motif divertissant et satirique, sont un genre pictural particulièrement florissant dans la peinture flamande de la Renaissance où, valorisée par les artistes, la maxime ars simia naturae [l’art singe la nature], est sans équivoque. Formé par son père David l’Ancien, David dit le Jeune, l’aîné des frères Teniers, excelle dans la peinture de scènes de genre, scènes de village, de salles de garde et, inévitablement, de singeries. Considéré comme le plus talentueux de la fratrie, il enseigne la technique à ses cadets, Abraham, Juliaan III et Theodoor. L’inspiration se perpétue au XVIIIe siècle, sous le pinceau de Watteau notamment, renforçant l’image de l’animal savant.
Dans « La Grande Parade. Portrait de l’artiste en clown », une exposition organisée par Pierre Théberge en 2004 au Grand Palais, à Paris, puis au Musée des Beaux Arts du Canada, à Ottawa, figurent deux tableaux de Jean-Baptiste-Siméon Chardin (1689-1779), Le Singe antiquaire et Le Singe peintre, deux troublantes allégories dans lesquelles les singes se substituent aux hommes de l’art.
Voir aussi :
- La Grande Parade. Portrait de l’artiste en clown, catalogue d’exposition sous la direction de Jean Clair, Ottawa et Paris, Éditions Gallimard, 2004, p. 72-73.
Les Singeries, motif divertissant et satirique, sont un genre pictural particulièrement florissant dans la peinture flamande de la Renaissance où, valorisée par les artistes, la maxime ars simia naturae [l’art singe la nature], est sans équivoque. Formé par son père David l’Ancien, David dit le Jeune, l’aîné des frères Teniers, excelle dans la peinture de scènes de genre, scènes de village, de salles de garde et, inévitablement, de singeries. Considéré comme le plus talentueux de la fratrie, il enseigne la technique à ses cadets, Abraham, Juliaan III et Theodoor. L’inspiration se perpétue au XVIIIe siècle, sous le pinceau de Watteau notamment, renforçant l’image de l’animal savant.
Dans « La Grande Parade. Portrait de l’artiste en clown », une exposition organisée par Pierre Théberge en 2004 au Grand Palais, à Paris, puis au Musée des Beaux Arts du Canada, à Ottawa, figurent deux tableaux de Jean-Baptiste-Siméon Chardin (1689-1779), Le Singe antiquaire et Le Singe peintre, deux troublantes allégories dans lesquelles les singes se substituent aux hommes de l’art.
Voir aussi :
- La Grande Parade. Portrait de l’artiste en clown, catalogue d’exposition sous la direction de Jean Clair, Ottawa et Paris, Éditions Gallimard, 2004, p. 72-73.
BnF, Éditions multimédias, 2021