Philippe le magicien dans le tour des Poissons d’or ou Bassins de Neptune
Vienne, vers 1845
BnF, département des Estampes et de la photographie, FOL-ICO CIR
© Bibliothèque nationale de France
Évoqué par Robert-Houdin dans ses Confidences d’un prestidigitateur, le tour « chinois » de Philippe (Français, né Philippe Talon, 1802-1878) terminait le spectacle qu’il donnait notamment en 1843 au Bazar du boulevard de Bonne-Nouvelle.
« Le magicien, revêtu de son brillant costume, montait sur une espèce de table basse qui l’isolait du parquet. Après quelques évolutions pour prouver qu’il n’avait rien sur lui, il jetait un châle à ses pieds et lorsqu’il le relevait, on voyait apparaître un bassin de cristal rempli d’eau, dans lequel jouaient des poissons rouges. Cet exercice se recommençait trois fois avec le même résultat. Voulant enchérir sur ses confrères du Céleste Empire, le prestidigitateur français terminait la séance en jetant une dernière fois le châle à terre, il en faisait sortir plusieurs animaux, tels que lapins, canards, poulets, etc. » > lire la suite
Le tour appartiendrait bien à une tradition magique chinoise si l’on se réfère au répertoire de Ching Ling Foo, magicien chinois authentique, né Chi Lin Kua à Pékin en 1854 (mort à Shanghai en1922) et filmé en février 1900 par l’Américain Thomas A. Edison. Celui qui inspirera malgré lui la métamorphose de William Robinson en Chung Ling Soo, fait surgir d’un grand tissu un baquet rempli d’eau, puis le même envahi par un groupe de canards et enfin un enfant, qui apparaît à la place du bassin.
« Le magicien, revêtu de son brillant costume, montait sur une espèce de table basse qui l’isolait du parquet. Après quelques évolutions pour prouver qu’il n’avait rien sur lui, il jetait un châle à ses pieds et lorsqu’il le relevait, on voyait apparaître un bassin de cristal rempli d’eau, dans lequel jouaient des poissons rouges. Cet exercice se recommençait trois fois avec le même résultat. Voulant enchérir sur ses confrères du Céleste Empire, le prestidigitateur français terminait la séance en jetant une dernière fois le châle à terre, il en faisait sortir plusieurs animaux, tels que lapins, canards, poulets, etc. » > lire la suite
Le tour appartiendrait bien à une tradition magique chinoise si l’on se réfère au répertoire de Ching Ling Foo, magicien chinois authentique, né Chi Lin Kua à Pékin en 1854 (mort à Shanghai en1922) et filmé en février 1900 par l’Américain Thomas A. Edison. Celui qui inspirera malgré lui la métamorphose de William Robinson en Chung Ling Soo, fait surgir d’un grand tissu un baquet rempli d’eau, puis le même envahi par un groupe de canards et enfin un enfant, qui apparaît à la place du bassin.
BnF, Éditions multimédias, 2021