Encyclopédie des arts du cirque

Arts du cirque

Jean Gontard, clown sauteur et acrobate

Cirque Olympique des Franconi
Champs-Élysées, Paris, 1835
Imprimerie Delaunois (Paris)
BnF, Bibliothèque-musée de l’Opéra, ESTAMPES CIRQUE 8 (9)
© Bibliothèque nationale de France
Jean Gontard, né à Mâcon en 1807, s’est fait connaître comme grotesque – dérivé du paillasse forain – dans plusieurs pays d’Europe, en duo avec son frère aîné Claude – né en 1805 à Saint-Germain-les-Laval. Il se produit en France en mars 1835, dès l’ouverture du Cirque Olympique des Franconi, qui s’entourent de nombreux acteurs comiques. Équilibriste et sauteur à l’instar du grotesque Gaertener (ou Gärtner), il surprend par sa force et sa souplesse, qualités bientôt supplantées par le charisme et la grâce de Jean-Baptiste Auriol qui lui emprunte même son costume décliné du bouffon.
Laissant la place à son rival et successeur, Gontard quitte Paris pour se produire notamment en juin 1836 à Gand ; en 1838 à l’Amphithéâtre Astley à Londres, puis en Allemagne : à 1840 à Hanovre, en 1841 à Hambourg, en 1841 à Leipsig…
Cité à partir de la saison 1863-64 dans le livre du Jubilé du cirque Ernst Renz écrit par Alwill Raeder en 1896, le nom de « Gontard », clown sauteur, désigne en fait Jean Joseph Gontard, le neveu de Jean. Né à Wesel, en Allemagne, le 21 décembre 1839, il épouse Clara Strassburger et avec elle contribue à assurer la continuité d’une lignée d’acrobates et écuyères fondée par son père Claude.
Ainsi, son fils Félix (Pierre) Gontard, né vers 1869, fait une carrière de clown très remarquée dans de grands cirques français et même européens.