La famille Franconi s’entoure à chaque génération d’une équipe d’écuyers et de voltigeurs équestres rodés à toutes les figures, qui maîtrisent suffisamment l’équilibre pour inventer et réaliser toute une gamme d’exercices sur appareils et sur agrès. Ainsi, Henry et Leroy, entraînés à la manipulation d’objets, jonglent en équilibre sur chevaux, sur boules, sur chaises, sur la tranka (ancêtre de la trinka) ou sur des pyramides de verres étagés sur des plateaux.
Contemporains de Guertener, plus âgé mais encore actif, et d’Auriol, Henry et Leroy forment avec les grotesques, les acrobates équestres et d’autres artistes d’agilité, le fond de troupe du Cirque des Champs-Élysées. Dirigé par Adolphe Franconi, le fils d’Henri et le petit-fils du fondateur de la dynastie, Antonio, Le Cirque National s’est d’abord appelé Cirque Olympique des Champs-Élysées et sera rebaptisé Cirque de l’Impératrice à l’avènement du II^e Empire.
La saison 1852 du Cirque National de Paris, cirque d’été, ouvre début mai. Il programme Guertener dans plusieurs de ses « bouffonneries », Mlle Léopoldine Guertener dans le Pas des Banderolles à cheval, Henry dans L’Équilibriste à cheval et Leroy dans La Tranka hispaniola.
La saison 1853 de l’établissement renommé Cirque de l’Impératrice les présente tous les deux dans plusieurs exercices et dans l’adaptation à la piste de la pièce qui a vu triompher l’acteur Mazurier au Théâtre de la Porte Saint-Martin : Jocko ou le singe du Brésil avec Montero dans Jocko et Laristi et Candler les acrobates-contorsionnistes et perchistes célébrés par Théodore de Banville.