Encyclopédie des arts du cirque

Arts du cirque

L’Homme qui a tué la mort au Théâtre du Grand-Guignol de Paris

Drame en deux actes de René Berton. Mise en scène de C. Choisy
Affiche d’après un dessin de Adrien Barrère, 1928
BnF, département des Estampes et de la photographie, MFILMW-24088
© Bibliothèque nationale de France
La pièce de René Berton, L’Homme qui a tué la mort, reprend les codes du Grand-Guignol 15 ans après la mort de son créateur, Oscar Méténier (1859-1913). Mlle Maxa, qui se désignait elle-même comme « La femme la plus assassinée du monde » figure dans la distribution. Fils de commissaire, « chien de commissaire » au bureau de la Tour Saint-Jacques, Oscar Méténier accompagne jusqu’à l’échafaud les condamnés à la guillotine, porteurs de faits horribles et voués à une mort tout aussi terrible. À une époque où dans les milieux scientifiques on analyse et on expérimente à la fois le magnétisme, l’hypnose, l’« hystérie » et les déviances psychologiques poussées jusqu’au suicide ou au crime, il imagine dans des nouvelles et de petites pièces naturalistes écrites en langue des bas-fonds, les actes épouvantables qu’il mettra finalement en scène dans un petit théâtre rue Chaptal.
Les effets, poussés jusqu’aux limites du montrable, destinés à faire hurler… de rire, mettent en œuvre des dispositifs qui créent l’illusion, transformant le plateau en scène de crime sanguinolente. Le Grand-Guignol survit peu de temps au décès de son créateur mais renait d’une façon intermittente, avec notamment Le Grand-Guignol revient en 1974 au Théâtre de l’Européen, avec le concours des magiciens Yanco et James Hodges puis, pour ses 200 ans en 1997, au théâtre du Tourtour.
 
Voir la conférence d’Agnès Pierron sur Le grand guignol (2012)