Singes et chiens savants, sept scènes
Théâtre du Jardin Turc
Gravure d’Alexandre Lacauchie publiée dans La Galerie dramatique, planche n° 229-230
Chez Martinet-Hautecœur frères (Paris), vers 1845-1846
Chez Martinet-Hautecœur frères (Paris), vers 1845-1846
Lithographie en couleur, 20 x 13,5 cm
BnF, Bibliothèque-musée de l’Opéra, C-261 (19,229-230)
© Bibliothèque nationale de France
Jacques Corvi (Giacomo 1814-1890), fondateur du Théâtre-Cirque miniature éponyme, exploite la veine des pantomimes. Il choisit et adapte le thème et la dramaturgie de ses productions aux capacités d’acrobates et de mimes de ses acteurs à quatre pattes : L’Auberge africaine, Madame de Pompadour et son laquais ou Les Inconvénients du Voyage. Bien ancré dans une actualité historique et spectaculaire, il s’attaque avec aplomb aux mêmes filons que les théâtres secondaires ou privilégiés.
Il exploite ainsi avec sa petite compagnie de chiens et de singes le thème du Déserteur. À l’origine, c’est un fait divers malheureux survenu en 1767 qui sera popularisé au théâtre par la création d’un drame lyrique de Monsigny et Sedaine et présenté au Roi par les Comédiens italiens le 6 mars 1769. Le Déserteur raconte et met en scène la condamnation par un conseil militaire d’un soldat qui rejoint clandestinement sa fiancée alors que son régiment traverse son village. Objet d’une reprise par les Comédiens Italiens à l’Opéra-Comique en 1843… la pièce fait grand bruit au moment de l’essor du Cirque-miniature Corvi.
Corvi s’en empare et en réalise une version qu’il présente dans le cadre du Jardin Turc, lieu de plaisirs multiples ouvert sur le boulevard du Temple. Le peintre Louis Léopold-Boilly avait fixé sur une toile une parade du cirque Corvi à l’entrée du même site en 1840. Alexandre Lacauchie, auteur d’une Galerie dramatique riche de 200 estampes, consacre une planche de dessins aux diverses saynètes qui figurent au programme du Théâtre Corvi, dont la tristement célèbre fusillade interprétée par des singes en uniforme. Malgré les réactions de certains chroniqueurs comme Paul Ginisty, qui s’interrogent sur le mode d’« éducation » des animaux, Fernand Corvi (mort en 1926) continue à gérer l’héritage de son père, dont la fameuse pantomime fait partie.
Il exploite ainsi avec sa petite compagnie de chiens et de singes le thème du Déserteur. À l’origine, c’est un fait divers malheureux survenu en 1767 qui sera popularisé au théâtre par la création d’un drame lyrique de Monsigny et Sedaine et présenté au Roi par les Comédiens italiens le 6 mars 1769. Le Déserteur raconte et met en scène la condamnation par un conseil militaire d’un soldat qui rejoint clandestinement sa fiancée alors que son régiment traverse son village. Objet d’une reprise par les Comédiens Italiens à l’Opéra-Comique en 1843… la pièce fait grand bruit au moment de l’essor du Cirque-miniature Corvi.
Corvi s’en empare et en réalise une version qu’il présente dans le cadre du Jardin Turc, lieu de plaisirs multiples ouvert sur le boulevard du Temple. Le peintre Louis Léopold-Boilly avait fixé sur une toile une parade du cirque Corvi à l’entrée du même site en 1840. Alexandre Lacauchie, auteur d’une Galerie dramatique riche de 200 estampes, consacre une planche de dessins aux diverses saynètes qui figurent au programme du Théâtre Corvi, dont la tristement célèbre fusillade interprétée par des singes en uniforme. Malgré les réactions de certains chroniqueurs comme Paul Ginisty, qui s’interrogent sur le mode d’« éducation » des animaux, Fernand Corvi (mort en 1926) continue à gérer l’héritage de son père, dont la fameuse pantomime fait partie.
BnF, Éditions multimédias, 2021