Jongleurs japonais faisant des exercices d’équilibre avec un faux nez
Gravure de Léonard Crepon
Publiée dans Mœurs et caractères des peuples (Asie-Amérique-Océanie) par Richard Cortambert, p. 105
Chez Hachette (Paris), 1879
BnF, département Philosophie, histoire, sciences de l’homme, 8-G-701
© Bibliothèque nationale de France
Présente dans plusieurs ouvrages sur le Japon, cette gravure de Léonard Crépon reproduit une scène de représentation d’équilibristes aux « longs nez », réalisés à partir de faux nez de carton et de perches de bambou plus ou moins grandes. Les jongleurs et autres antipodistes comme les voltigeurs portent une tunique de héraut, un sabre et des ailes assez conséquentes. Leurs appendices nasals figurent des becs menaçants appartenant comme les plumes aux démons tengu invoqués. La religion bouddhique dominante s’accommode des anciennes croyances imprégnées d’animisme et convoquer des créatures légendaires comme les terribles tengu (天狗, « chien céleste »), tient plutôt du ressort théâtral. En effet, les soirées au théâtre, assez longues, sont entrecoupées d’intermèdes assurés par des collations au restaurant du lieu et par des saltimbanques, un peu comme le Kyōgen (狂言) dans le théâtre nô ou noh (能).
En tous cas, l’exercice est hardi et périlleux. Il suppose, pour les voltigeurs, un entraînement parfait à l’équilibre et à la jonglerie et pour les porteurs, une force et une synchronisation peu communes. Dans un numéro de janvier 1869 de la revue Le Tour du monde, où il précise la nature des spectacles, la spécificité et l’organisation des compagnies, Aimé Humbert, ministre plénipotentiaire de la confédération suisse en mission au Japon décrit la scène comme fabuleuse ou… truquée. Jules Verne, quant à lui, au chapitre XXIII de son roman Le Tour du monde en 80 jours, fait entrer son héros Passe-Partout dans la troupe de M. Batulcar qui l’embauche en tant que « clown » – dénomination qui désigne alors un acrobate – dans l’attraction des « Long-Nez »…
Voir aussi :
- Chapitre XXIII du Tour du monde en 80 jours de Jules Verne, publié dans Le Temps du 1er décembre 1872.
- Le Tengu-Corbeau : Karasu-tengu par Hokusai.
- « Tendu, démon des songes », illustration par Feyen-Perrin dans Le Japon illustré, tome 1, par Aimé Humbert, 1870.
- Exercices d’équilibre avec un faux nez dans Aimé Humbert, dossier « Le Japon » de la revue Le Tour du monde de janvier 1869.
En tous cas, l’exercice est hardi et périlleux. Il suppose, pour les voltigeurs, un entraînement parfait à l’équilibre et à la jonglerie et pour les porteurs, une force et une synchronisation peu communes. Dans un numéro de janvier 1869 de la revue Le Tour du monde, où il précise la nature des spectacles, la spécificité et l’organisation des compagnies, Aimé Humbert, ministre plénipotentiaire de la confédération suisse en mission au Japon décrit la scène comme fabuleuse ou… truquée. Jules Verne, quant à lui, au chapitre XXIII de son roman Le Tour du monde en 80 jours, fait entrer son héros Passe-Partout dans la troupe de M. Batulcar qui l’embauche en tant que « clown » – dénomination qui désigne alors un acrobate – dans l’attraction des « Long-Nez »…
Voir aussi :
- Chapitre XXIII du Tour du monde en 80 jours de Jules Verne, publié dans Le Temps du 1er décembre 1872.
- Le Tengu-Corbeau : Karasu-tengu par Hokusai.
- « Tendu, démon des songes », illustration par Feyen-Perrin dans Le Japon illustré, tome 1, par Aimé Humbert, 1870.
- Exercices d’équilibre avec un faux nez dans Aimé Humbert, dossier « Le Japon » de la revue Le Tour du monde de janvier 1869.
BnF, Éditions multimédias, 2021