Le chevalier de Mayer
 
  L'éditeur du Cabinet des fées
Originaire de Toulon, Charles-Joseph de Mayer (1751-1825) est éditeur et polygraphe de métier. Dans un premier temps, il collabore au Mercure de France et, en 1775, à la Bibliothèque universelle des romans du marquis de Paulmy qui déjà rassemblait un nombre important de contes de fées. Il quitte cette collection pour entreprendre, entre 1785 et 1789, l’édition du Cabinet des fées. Collection choisie des contes de fées ou autres contes merveilleux. Son but est de sauver de l’oubli les contes édités durant le siècle et déjà difficiles à trouver. Mayer sélectionne les auteurs, choisit les contes et conçoit l’organisation des quarante et un volumes de l’ensemble. Outre le "Discours préliminaire" du premier volume dans lequel il justifie son travail, il rédige une centaine de notices biographiques, aujourd’hui très précieuses, sur les conteurs merveilleux des cent dernières années. Non sans ironie, il écrit lui-même sa propre notice.
MAYER (M. Charles-Joseph, Chevalier de) : né en 1751, est vivant. Il a fini le roman du Prince Titi de Saint-Hyacinthe, ce qui nous oblige d’en faire mention ici. Il a coopéré avec le comte de Tressan, M. le marquis de P…, M. l’abbé C…, à la Bibliothèque des romans. Le Recueil de ceux qu’il a inséré dans cette collection va bientôt paraître. Il est auteur du roman intitulé Geneviève de Cornouailles et le Damoisel sans nom (2 vol. in-12), du roman intitulé Charles-le-Bon, Sire d’Armagnac (3 vol. in-12). Ces deux romans retracent l’ancienne chevalerie, opposée à nos mœurs actuelles. Il est auteur d’Asgill, anecdote intéressante, de La Galerie philosophique du seizième siècle (2 vol. in-8°), du Voyage de la Suisse (2 vol. in-8°). Il a inséré dans Le Mercure des "Dissertations savantes" sur différentes matières. On lui attribue dans La France littéraire des ouvrages dont il n’est point auteur, et on l’a confondu probablement avec un autre. Il ne nous est pas permis de rien dire de plus sur cet auteur jeune encore, et estimable à tant d’égards.