Le Nain Jaune, conte de Mme d’Aulnoy

Vers le milieu du XIXe siècle, l'imprimerie Pellerin à Epinal crée de nombreuses planches sur le thème des contes de fées. L’imagerie populaire connaît alors une importante évolution avec l’adoption de la lithographie à partir des années 1830. Parce qu’elle autorise des tirages en grand nombre, cette technique supplante peu à peu la gravure sur bois. La lithographie permet aussi d’obtenir un dessin plus fin que réalisent désormais de véritables artistes-graveurs. Cette délicatesse du trait se retrouve parfaitement dans ce Nain jaune qui présente un coloris particulièrement frais et raffiné. La planche du Nain Jaune est subdivisée en quinze cases dans lesquelles se déroulent les scènes principales de l’histoire sous-titrées d’une phrase en restituant l’action. C’est un conte de Mme d’Aulnoy (1650-1705), célèbre pour L’Oiseau bleu et La Chatte blanche. La baronne accorde une large place au bestiaire fantastique, inventant des animaux fabuleux pour pimenter ses récits. Comme Le Petit Chaperon rouge version Perrault, Le Nain Jaune est un des rares contes de fées qui se terminent mal.