Les Mille et une Nuits
Manuscrit arabe, XIVe siècle. 3 vol., tome II. (26 x 18 cm)
Bibliothèque nationale de France, Manuscrits orientaux (arabe 3610)
© Bibliothèque nationale de France
D'origine indo-persane, assimilés par la culture arabe, révélés à l'Occident par la traduction d'Antoine Galland, les contes des Mille et une Nuits comptent parmi les textes les plus universellement répandus. Qui ne connaît le nom de Shéhérazade, Ali Baba, Sindbad ou Aladin ? La mention la plus ancienne des Nuits est arabe et remonte au Xe siècle. Constitué de contes et d'anecdotes plus ou moins historiques, le recueil anonyme daterait du XIIe siècle. Sur les substrats indien et persan perceptibles dans le récit-cadre, les noms des protagonistes, le merveilleux peuplé de fées et de génies, sont venues se greffer deux strates successives, le cycle de Bagdad et les récits égyptiens. Le présent manuscrit, copie égyptienne de la seconde moitié du XIVe siècle, est le plus ancien qui nous soit parvenu. Il est aussi celui à partir duquel Galland établit sa traduction française.