La Caricature est un hebdomadaire satirique illustré français créé par Philippon le 4 novembre 1830 sous le titre
La Caricature morale, religieuse, littéraire et scénique. Associé, Balzac rédigea le prospectus de lancement et contribua au journal. L’hebdomadaire mena un combat contre le pouvoir de Louis Philippe, d’où ses démêlés avec la justice.
Pour assurer la survie du journal, Philippon publie des lithographies sous la forme de feuilles volantes : les souscripteurs de l'
Association mensuelle lithographique recevaient chaque mois (d’août 1832 à 1834) une lithographie.
En butte aux interdictions de la censure royale et autres procès intentés par le pouvoir, Philipon fonda pour assurer la survie de son journal et financer les différents frais l’Association pour la liberté de la presse. Elle parut sous le nom de
La Lithographie mensuelle.
La Caricature cessa provisoirement de paraître suite à la promulgation des lois de septembre 1835, reparut en 1838 sous le titre
La Caricature provisoire, puis changea encore de nom. La satire politique fut remplacée par les études de moeurs et la satire sociale. Le journal fut absorbé en 1843 par le
Charivari.
Daumier, Monnier, Grandville, Traviès contribuèrent au succès de ce journal satirique engagé.
"C'est véritablement une œuvre curieuse à contempler aujourd'hui que cette vaste série de bouffonneries historiques qu'on appelait
la Caricature, grandes archives comiques, où tous les artistes de quelque valeur apportèrent leur contingent. C'est un tohu-bohu, un capharnaüm, une prodigieuse comédie satanique, tantôt bouffonne, tantôt sanglante, où défilent, affublées de costumes variés et grotesques, toutes les honorabilités politiques. Parmi tous ces grands hommes de la monarchie naissante, que de noms déjà oubliés ! Cette fantastique épopée est dominée, couronnée par la pyramidale et olympienne Poire de processive mémoire."
Baudelaire, Curiosités esthétiques " VII. Quelques caricaturistes français" (1868).
Texte intégral sur Gallica.
Le Charivari