Repères historiques | Daumier | |
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1798 | Invention de la lithographie. | |
1808 | 26 février : naissance d’Honoré-Victorin Daumier, à Marseille, 11 place Saint-Martin, fils de Jean-Baptiste Daumier, vitrier (c’est-à-dire aussi encadreur et réparateur de tableaux) et poète, et Cécile-Catherine Philip. | |
1815 | Les Cent-Jours. Restauration de Louis XVIII. |
Daumier père part pour Paris présenter ses poèmes. |
1816 | Arrivée de la famille Daumier à Paris où elle connaîtra plusieurs déménagements dûs à des difficultés financières. | |
1817 | Institution du dépôt légal de la lithographie. | |
1820 | Premier emploi d’Honoré Daumier comme saute-ruisseau chez un huissier. | |
1821 | Daumier est commis chez un libraire du Palais-Royal, à proximité des marchands d’estampes et pas loin du musée du Louvre. | |
1822 | Daumier est élève d’Alexandre
Lenoir, peintre, archéologue et ami de la famille. Dépôt légal de sa première lithographie imprimée chez Engelmann : Le Dimanche. Il quitte Lenoir pour s’inscrire à l’académie Suisse et à l’académie Boudin. Rencontre les artistes et amis Raffet, Leblanc, de Rudder, Jeanron, Préault. |
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1824 | Charles X succède à Louis XVIII. | |
1825 | Daumier devient l’assistant du lithographe Zéphirin Belliard, spécialisé dans le portrait. | |
1829 | Création de La Silhouette, premier hebdomadaire satirique
illustré en France, par Philipon, Ratier et Ricourt (disparaîtra
en 1831). Ouverture du Grand magasin de caricatures et de nouveautés lithographiques, galerie Véro-Dodat, tenue par Gabriel Aubert et Charles Philipon. |
Daumier habite au 33 rue de la Barillerie, en face du palais de Justice. |
1830 | 5 juillet : Charles X proclame les Quatre Ordonnances – dont
une soumet la presse à une censure rigoureuse – suscitant
une révolte qui emporte le régime. 27-29 juillet : les Trois Glorieuses : la révolution de Juillet amène au pouvoir Louis-Philippe. Le 4 novembre, Philipon fonde La Caricature (paraîtra jusqu’en 1835) ; Daumier est le principal dessinateur et Balzac le rédacteur. 2 décembre : assouplissement de la censure. |
Aubert publie plusieurs caricatures politiques de Daumier (une sous le pseudonyme de Rogelin). La première, datée du 22 juillet, s’intitule Passe ton chemin, cochon. |
1831 | Répression de la révolte des Canuts lyonnais. | 15 décembre : Gargantua. |
1832 | Lancement par Philipon de la publication L’Association
mensuelle pour les lithographies de grandes dimensions, mais aussi
pour alimenter une caisse de réserve destinée à payer
les amendes de La Caricature. Création par Philipon du Charivari : journal publiant chaque jour un dessin. |
23 février : Daumier et Philipon condamnés à 6
mois de prison et 500 francs d’amende pour « excitation à la
haine et au mépris du gouvernement du roi ». |
1833 | Fondation par Édouard Charton du Magasin pittoresque. | 27 janvier : Daumier sort de prison et va loger dans
un phalanstère d’artistes, rue Saint-Denis. |
1834 | 14 avril : émeute populaire contre le régime, réprimée
dans le sang. 14 juin : première représentation au théâtre des Folies-dramatiques de Robert Macaire : pièce en quatre actes et six tableaux de Saint-Amand, Benjamin Antier et Frédérick Lemaître. |
Le Ventre législatif dans L’Association
mensuelle de janvier.
Daumier transcrit la répression du 14 avril à chaud dans la lithographie La Rue Transnonain, publiée dans L’Association mensuelle de juillet. |
1835 | Attentat contre Louis-Philippe, entraînant le rétablissement de la censure. La Caricature, ainsi que 30 autres journaux, disparaissent ; Le Charivari se reconvertit dans la satire sociale. | Commence sa collaboration hebdomadaire avec Le Charivari, qui durera plus de 20 ans : il renonce à la caricature politique au profit de la caricature de mœurs. |
1836 | Émile de Girardin crée La Presse. | Création du personnage de Robert Macaire et début de la série de 100 lithographies, Caricaturana, consacrées à ce personnage (1836-1838). |
1837 | Séries : La Chasse, 16 planches (octobre-mars
1837) ; |
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1838 | Série : Croquis d’expressions, 53 planches (janvier 1838-mars 1839). | |
1839 | Invention de la photographie. | Séries : Mœurs conjugales, 60 planches (mai 1839-septembre 1842) ; Types parisiens, 50 planches (juin 1839-décembre 1842) ; Émotions parisiennes, 50 planches, (juin 1839-novembre 1842) ; Les Baigneurs, 30 planches (juin 1839-septembre 1842). |
1840 | Gravures sur bois pour Les Français peints
par eux-mêmes en collaboration avec Gavarni, Monnier et Balzac. |
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1841 | Séries : Physionomies tragi-comiques, 15 planches (janvier-octobre 1841) ; Histoire ancienne, 50 planches (décembre 1841-décembre 1842). | |
1842 | Lancement de l’édition Furne de la Comédie humaine de Balzac. | |
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1843 | Fondation par Édouard Charton de L’Illustration. | Séries : La Comédie humaine, 5 planches ; Les Chemins de fer, 16 planches (mars 1843-novembre 1843) ; Les Canotiers parisiens, 20 planches (avril-août 1843) ; La Chasse, 12 planches (septembre-décembre 1843) ; Les Beaux Jours de la vie, 100 planches (décembre 1843-août 1846) ; Voyage en Chine, 32 planches (décembre 1843-avril 1845). |
1844 | Séries : Les Bas-bleus, 40 planches (janvier-juillet 1844) ; Les Étrangers à Paris, 20 planches (juin-août 1844) ; Les Philantropes [sic] du jour, 34 planches (septembre 1844-décembre 1845). |
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1845 | Charles Baudelaire publie le Salon de 1845 dans lequel Daumier est mentionné. |
Séries : Les Gens de Justice, 39 planches (mars 1845-septembre 1848) ; Pastorales, 50 planches (mai 1845-avril 1846) ; Professeurs et moutards, 32 planches (décembre 1845-mai 1846). |
1846 | Épouse Marie-Alexandrine Dassy, dite Didine,
jeune couturière. Ils habitent l’île Saint-Louis, 9
quai d’Anjou, à proximité de l’hôtel de
Pimodan (au n° 17), où réside Baudelaire. Séries : Les Bons Bourgeois, 82 planches (mai 1846-mai 1849) ; Les Papas, 23 planches (décembre 1846-mai 1849). |
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1847 | Séries : Locataires et propriétaires, 32 planches (janvier 1847-mai 1848) ; Tout ce qu’on voudra, 70 planches (mars 1847-juin 1851) ; Les Baigneuses, 17 planches (juillet-août 1847). | |
1848 | 24 février : une révolution chasse Louis-Philippe ; la
République est proclamée ; la liberté de la presse est rétablie. Juin : insurrection réprimée ; 1 5000 personnes emprisonnées, dont 4 000 déportées. Cavaignac porté au pouvoir. 10 décembre : Louis-Napoléon Bonaparte élu président de la République. |
Gagne le concours pour la représentation allégorique
de la République : La République nourrit ses enfants
et les instruit ; il ne parviendra pas à la terminer. Revient
dans l’opposition militante et reprend la caricature politique ; réalise
plus de 100 lithographies ; 3 planches seulement sont consacrées à Louis-Philippe
déchu. Séries : Quand on a du guignon, 11 planches (février 1848-mai 1850) ; Les Alarmistes et Alarmés, 7 planches (avril-juin 1848) ; Les Divorceuses, 6 planches (août-octobre 1848) ; Les Parisiens en 1848, 3 planches (juillet-novembre 1848) ; Les Banqueteurs, 10 planches (novembre 1848-janvier 1849) ; Les Représentans représentés (L’Assemblée constituante, 52 planches (novembre 1848-mai 1849). |
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1849 | Séries : Les Femmes socialistes, 10 planches (avril-juin 1849) ; Les Représentans représentés, 55 planches (juin 1849-août 1850) ; Physionomie de l’Assemblée, 31 planches (octobre 1849-février 1851). | |
1850 | 31 mai : loi réduisant le suffrage universel. 16 juillet : loi restrictive sur la liberté de la presse rédigée par Thiers. |
Crée le personnage de Ratapoil, qui
apparaît pour la première fois sur la planche des Actualités : Prestation de serment d’un nouveau membre de la Société philantropique [sic] du
Dix Décembre (28 septembre 1850). Série : Idylles parlementaires, 27 planches (septembre 1850-février 1851). |
1851 | 2 décembre : coup d’État de Louis-Napoléon Bonaparte. | 20 mars : première rencontre de Daumier et Jules
Michelet. Article de Champfleury sur Daumier. |
1852 | Février : rétablissement de la censure. 2 décembre : proclamation de l’Empire. |
Décide de ne plus exposer au Salon ; continue
la lithographie, en particulier les pièces qui portent le
titre Actualités (1056 planches en tout, 1850-1872). 19 juin : visite de Baudelaire et Poulet-Malassis dans l’atelier de Daumier. Série : Croquis musicaux. |
1854 | 1853-1856 : guerre de Crimée. | De nombreuses planches des Actualités, reprises partiellement dans les albums Les cosaques pour rire et Chargeons les Russes évoquent le conflit russo-turc. |
1855 | Exposition universelle. | Réalise quelques lithographies pour illustrer des fables de La Fontaine. |
1856 | Série : Les Croquis dramatiques, 15 planches (septembre 1856-mai 1857). | |
1857 | Champfleury publie Le Réalisme. Baudelaire publie Les Fleurs du mal ; dans Le Présent. Revue universelle paraît son article consacré à « Quelques caricaturistes français », avec un passage important sur Daumier. |
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1860 | Philipon congédie Daumier du Charivari. Daumier se remet à la peinture. À nouveau il connaît de graves difficultés financières. | |
1862 | Mort de Philipon. | Doit quitter le quai d’Anjou ; il s’installe à Montmartre. Revient à la lithographie et au dessin d’illustration. Travaille pour Le Boulevard sur une commande de Carjat et pour Le Monde illustré. |
1863 | Salon des refusés. Mort de Delacroix. |
Retour de Daumier au Charivari. S’installe 20, boulevard Pigalle. Série : À la brasserie, 4 planches. |
1864 | Donne 100 lithographies au Charivari, soit
2 par semaine. Travaille aussi pour Le Journal amusant. Juillet-août : Les Baigneurs. |
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1867 | Exposition universelle. | Début de ses problèmes de vue. Lithographies anti-impérialistes dans Le Charivari. |
1868 | Rencontre Gambetta chez Carjat. | |
1869 | Dernière participation au Salon. | |
1870 | Guerre franco-allemande. 2 septembre : capitulation de l’armée française à Sedan. 4 septembre : proclamation de la République. Octobre : publication des Châtiments de Victor Hugo. |
Refuse la Légion d’honneur. Page d’histoire, dans Le Charivari du 16 novembre. |
1871 | 26 janvier : signature de l’armistice franco-allemand. 26 mars-28 mai : La commune de Paris. |
2 janvier : Daumier déjeune chez Victor Hugo.
Ils cosignent 30 exemplaires de la lithographie Page
d’histoire. Élu membre de la Commission pour la sauvegarde des œuvres des musées. Se retire à Valmondois. Compose ses dernières planches politiques dont La France-Prométhée et l’aigle-vautour. |
1873 | Presque aveugle, il ne peut plus dessiner. | |
1874 | 1re exposition impressionniste. | Achète la maison de Valmondois grâce à la générosité de Corot. |
1878 | Exposition universelle. | 27 avril-15 juin : exposition Daumier, galerie Durand-Ruel,
94 peintures, aquarelles, lithographies. Daumier, fatigué, presque
aveugle, n’assiste pas à l’inauguration. Il reçoit une pension de l’État de 1 200 francs par an. Hiver : le couple Daumier se retire à Valmondois. |
1879 | 11 février : mort de Daumier, enterré civilement au cimetière de Valmondois. | |
1880 | Transfert de sa dépouille au Père-Lachaise. | |
1881 | 29 juillet : loi sur la liberté de la presse. | |
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