Les parques

Gustave Doré (1832-1883), illustrateur , 1879
[4]-VIII-658 p. - [81] f. de pl. : front., ill. ; 43 cm
BnF, département des Estampes et de la Photographie, fol.-DC-298 (J, 7)
Photo © Bibliothèque nationale de France
Cette gravure de Gustave Doré pour l’édition de 1879 du Roland Furieux représente trois femmes aux trois âges de la vie, filant des pelotes qui jonchent le sol à leur pied, où figurent aussi, au centre, d’autres symboles du temps, du destin et de la sagesse, sablier et oiseaux, dont un hibou qui fixe le spectateur de ses grands yeux ronds. Le rapace nocturne longtemps persécuté comme auxiliaire du malin, fait partie des attributs de la sorcellerie revalorisée dans l’imagerie contemporaine, notamment via les Harry Potter de J.K. Rowling.
Ce ne sont pas des sorcières cette fois, même si leur représentation est très similaire, mais bien les Parques qui mesurent, tissent et tranchent le fil des vies humaines. Ces divinités du panthéon gréco-latin constituent en effet une des sources d’inspiration évidente pour l’imaginaire occidental de la sorcellerie.