La rencontre

Dans cette estampe de 1862, le célèbre Gustave Doré semble rassembler les traits des sorcières qu’il a souvent représentées, que ce soit pour illustrer des contes de fées ou des œuvres littéraires de la tradition fantastique. Le décor est absolument typique du romantisme néo-gothique : des arcades médiévalisantes en ruine, au milieu d’une forêt à la végétation envahissante, baignent dans un clair de lune noyé de brume. Et là, un jeune homme en collant, pourpoint et chapeau à plume rencontre son destin sous la forme d’une vieille femme qui lui lit les cartes. Chacun peut reconnaitre en elle la sorcière désormais fixée par des siècles d’iconographie, avec ses familiers (serpent, hiboux) et ses attributs (chaudron, balai) les plus traditionnels.