Mondes imaginaires dans la littérature : Laputa, l’île flottante

En 1726, Jonathan Swift publie les Voyages de Gulliver, un roman satirique où il fait voyager son personnage principal dans des mondes imaginaires lui permettant de dénoncer avec virulence l’Angleterre de son époque tout en se protégeant de la censure.
Ici, Gulliver observe Laputa, une île qui flotte en apesanteur au-dessus du pays de Balnibarbi. La noblesse qui y réside assoit sa domination sur les villes qu’elle survole par un arsenal de menaces variées puisqu’elle peut les priver de soleil ou de pluie, ou les écraser littéralement pour étouffer toute rébellion. Le peuple de Laputa est doublement coupé de la Terre ; spatialement, puisque leur monde flotte, et mentalement, puisqu’ils sont plongés dans des réflexions dont ils ne sortent qu’au son d’un instrument spécifique.