Défense contre les forces du mal : le loup-garou

L'hystoire du noble preulx vaillant chevalier Guillaume de Palerne et de la belle Melior
1552
BnF, Bibliothèque de l'Arsenal, RESERVE 4-BL-4288, illustration page de titre
Photo © Bibliothèque nationale de France
L’image, effrayante, qui montre un loup-garou en train de dévorer un enfant sous les yeux impuissants d’un groupe d’hommes et de femmes, ouvre pourtant un exemplaire du XVIe siècle d’un roman remontant au XIIIe siècle, Guillaume de Palerne, où le lycanthrope n’est absolument pas mauvais, mais au contraire l’ami du héros et la victime des maléfices de sa belle-mère. Il en allait de même dans le lai « Bisclavret » de Marie de France, mais l’imaginaire fantastique plus tardif a surtout retenu dans cet hybride un symbole du danger des instincts bestiaux. J.K. Rowling hérite de cette ambivalence qu’elle met en scène en opposant deux loups-garous, le doux Remus Lupin et le monstrueux Fenrir Greyback.