Les grands thèmes : Les civilisations disparues

The king's journey: The Remains of the Past
Anato Finnstark, illustrateur
© Anato Finnstark
Les préraphaélites s’inscrivaient dans la droite lignée du romantisme, courant littéraire qui a longuement célébré les ruines comme un moyen de rêver à des civilisations disparues. Cette nostalgie pour un monde perdu idéalisé se retrouve dans l’iconographie de fantasy. Tolkien parsème son univers de vestiges à demi-détruits, notamment les Argonath ou les restes de la grande tour d’Amon Sûl, résidus d’un âge d’or révolu que s’apprêtent à engloutir le temps et la modernité. Ces ruines imaginaires sont aussi, comme aux XVIIIe et XIXe siècles, autant d’occasions de réfléchir sur la brièveté et la fragilité des civilisations, si avancées et florissantes soient-elles.