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Le tableau de loge

Tableau de loge d’apprenti
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La corde à nœuds
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La porte du temple
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Les colonnes J et B
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La pierre brute
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La pierre cubique
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La planche à tracer  
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Le maillet et le ciseau
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Equerre et compas
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Le delta lumineux
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soleil et lune
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Le fil à plomb
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Le niveau
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Les trois fenêtres
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Primitivement n'importe quel local clos et rectangulaire pouvait être très simplement transformé en sanctuaire maçonnique : les symboles du tableau de loge figurant le temple étaient tracés sur le sol  et effacés soigneusement à la clôture des travaux.

Lorsque les loges construisirent leurs temples, il sembla plus simple de fabriquer un "tapis" qu'on déroule en début de tenue. Ce tapis ou tableau rassemble les symboles et enseignements que les maçons doivent connaître à chaque grade.

Le tableau de loge figure un temple, qui comme tous les temples depuis l'Antiquité est orienté vers l'Orient, où le soleil se lève. Il respecte comme le temple les proportions d'un carré long, le rapport de la largeur à la longueur étant de 2 à 3. Il est placé au centre du temple, entre l'Orient et l'Occident, le Septentrion et le Midi, le Nadir et le Zénith.

Les déplacements dans le temple s'effectuent toujours par circumambulation autour du tableau de loge.

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Tableau de loge d’apprenti

Ce tableau de loge d’apprenti fut réalisé pour la loge Les Vrais Amis fidèles de Sète dans les années 1880.
L’élévation montre les trois marches, les deux colonnes Jakin et Boaz et la porte au-delà de laquelle le regard du maçon pénètre dans l’espace symbolique meublé de symboles cosmogoniques (Soleil, Lune, étoiles) et opératifs (maillet, ciseau, niveau perpendiculaire, équerre et compas, pierres brute et taillée). Les trois fenêtres grillagées sont un des motifs amplifié au sixième grade du rite écossais ancien et accepté. La corde à nœuds disposée autour du tableau correspond à la chaîne d’union formée par les frères à la fin de la tenue.

La corde à nœuds

La corde à nœuds qui entoure le tableau de loge sans le fermer, tout comme elle ceint la voute du temple sert d'interface entre l'espace sacré intérieur et le monde profane extérieur. On retrouve ici la fonction du cordeau qui servait à délimiter l'implantation d'un édifice. La corde forme ici sept nœuds rappelant le symbole de l'infini, appelés lacs d'amour, qui représentent le lien entre tous les frères. Elle se termine par une houppe à chaque extrémité, qui représente la collectivité formée des brins individuels réunis fraternellement. Unir et relier avec force telle est l'utilité de la corde à nœuds, tel est aussi le sens de la chaine d'union dans le rituel.

La porte du temple

Pour accéder à l'entrée du temple, il faut gravir trois marches, ce qui signifie que pour accéder à ce lieu sacré, il faut s'élever. Trois est le chiffre de l'apprenti, qui est censé avoir trois ans.

Les colonnes J et B

Elles s'appellent Jackin et Boaz en référence au temple de Salomon et marquent l'entrée dans l'espace sacré. Elles sont en airain, métal sacré, alliage d'étain, cuivre et zinc symbolisant l'alliance indissoluble du ciel et de la terre. Chaque colonne est surmontée de trois grenades, symboles de fécondité. Les graines multiples rassemblées dans le fruit sont aussi le symbole de l'humanité réunie dans un œuf ou des maçons réunis dans la loge. 

La pierre brute

 Elle est le symbole de l'apprenti maçon, et du travail qu'il doit faire sur lui-même pour "tailler sa pierre", l'ajuster aux autres pour construire le temple. Il dispose pour cela des outils de l'apprenti et tout particulièrement du fil à plomb, du maillet et du ciseau.

La pierre cubique

C'est la base de certitude que chacun doit chercher en lui-même, afin de posséder la pierre cubique angulaire de la construction intellectuelle et morale que constitue le Grand Œuvre : la transformation de la matière en esprit. La pointe de la pierre cubique symbolise la quintessence.
 

La planche à tracer  

Elle forme un triangle avec la pierre brute et la pierre cubique. La planche à tracer qui renferme la clef de l'alphabet maçonnique servira aux maîtres pour tracer symboliquement plans et croquis concernant le chantier du temple. Sa signification échappe à l'apprenti qui ne sait ni lire ni écrire. Mais nul n'apprend à lire ou à écrire s'il n'a le sentiment qu'un message est à déchiffrer.

Le maillet et le ciseau

Cette paire d'outils impose à la pierre la volonté de l'ouvrier. D'une main, il tient le ciseau pour donner la direction avec précision, de l'autre, il frappe avec le maillet, donnant force à son geste pour tailler et créer une forme à la ressemblance de celle qu'il imagine. Le ciseau et le maillet constituent un couple symbolique qui associe force et habileté. Notre intelligence et notre volonté doivent s'appliquer d'abord à notre propre perfectionnement. Le maillet, associé à la volonté agissante, est remis au vénérable et aux deux surveillants.

Equerre et compas

L'équerre dessine le sol, symbolise la Terre, la matérialité mais aussi la rectitude, la justesse de l'action et de la pensée. Le compas trace la voute céleste, symbolise le ciel et l'esprit. Au grade d'apprenti, l'équerre couvre le compas. Pour le compagnon, l'équerre s'entrecroise avec le compas, il y a équilibre entre la matière et l'esprit. Avec la maîtrise, le maçon entre dans l'univers du compas.

Le delta lumineux

Le delta lumineux est la lumière qui éclaire le temple. Avant d'être un symbole maçonnique le triangle isocèle est un hiéroglyphe, symbole du divin, repris dans les figurations chrétiennes de la trinité. Le symbolisme ternaire renvoie dans toutes les cultures à la mise en mouvement de la vie, de la division des cellules à la naissance d'un enfant, d'où son caractère sacré. Au centre du delta peut figurer le tétragramme, l'œil de la conscience-l'œil qui voit tout, ou la lettre G. C'est une représentation du principe créateur.

soleil et lune

soleil et lune sont deux aspects de la lumière, l'un associé au jour et à la transmission, l'autre à la nuit, à la gestation et à la régénération. Ils forment une totalité, un cycle complet. Ils délimitent le début et la fin des travaux maçonniques qui commencent à Midi et s'achèvent à Minuit. Ils marquent le temps sacré du rituel et donnent à la vie initiatique sa dimension à la fois quotidienne et cosmique.

Le fil à plomb

Le fil à plomb est à la fois symbole de verticalité, position de l'homme les pieds ancrés au sol et la tête dans les étoiles, mais aussi symbole du travail maçonnique annoncé dès le cabinet de réflexion, première étape de l'initiation, par le mot VITRIOL, initiales de la formule latine qui signifie : "visite le centre de la terre et après rectification, tu trouveras la pierre cachée". Socrate propose le même cheminement : connais-toi toi-même et tu connaitras l'univers et peut-être les dieux. La ligne verticale, matérialisée par le fil situe l'espace immatériel où se produit le dégrossissage de la Pierre brute, travail essentiel de l'apprenti.

Le niveau

Le niveau se présente en forme de triangle dont l'angle supérieur est de 90°, au faite duquel est attachée une perpendiculaire. Par le fait qu'il indique à la fois l'horizontale et la verticale, il constitue l'instrument idéal  pour celui qui veut bâtir, ce qui est le but symbolique de tout initié puisque celui-ci a pour mission de reconstruire son propre temple. Par la justesse qu'il permet d'atteindre sur l'un et l'autre plan, le niveau est le garant d'une construction harmonieuse. Il est par excellence un outil de perfection.

Les trois fenêtres

 La première à l'Orient, la seconde au Midi, et la troisième à l'Occident, les fenêtres suivent la marche du soleil. Mais ont-elles vocation à laisser passer la lumière ? Grillagées ont-elles vocation à laisser passer le souffle de l'esprit ? Représentées sur le tapis et non dans la loge alors que les trois piliers sagesse, force et Beauté sont présents dans la loge et non sur le tapis, doit-on établir une correspondance entre les deux ? Le tableau de loge garde des mystères