Le séjour des anges
Pour le Moyen Âge chrétien, le ciel est le séjour des anges. Ces anges, assimilés par Saint Thomas d'Aquin au premier moteur, mettent le monde en mouvement.
La hiérarchie angélique organise, se répartit les rôles : les chérubins et les séraphins animent la sphère des étoiles fixes, les "trônes" Saturne, les "dominations" Jupiter, les "principautés" Mars, les "puissances" le Soleil, les "vertus" Vénus, les archanges Mercure et les anges la Lune.
Anges faisant tourner
le moteur du monde
Psautier, XIIe siècle
BnF, Manuscrits occidentaux, Latin 8846, f. 20
Aristote considérait que le monde était mu par le "primum mobile", moteur responsable des mouvements des sphères célestes. À partir du XIIe siècle l'Occident médiéval adopte une cosmologie voisine de celle d'Aristote, mais adaptée aux écritures. Les anges, représentants de la volonté divine, actionnent le moteur du monde, à l'aide de leviers et manivelles.