Atlantique Sud et inscription sur les vents orientaux
Deux poissons volants poursuivis par d'autres poissons
Détail du globe terrestre
Vincenzo Maria Coronelli, 1681-1683.
BnF, Département des Cartes et plans, GE A 500 RES
© Bibliothèque nationale de France
Dans la mer sous la zone torride on trouve des poissons volants qui sont de la grosseur des harengs et à peu près de la même figure. Leurs ailes sont semblables à celles des chauves-souris, ils ne peuvent voler lorsqu'elles sont sèches, ce qui les oblige à se plonger dans la mer de temps en temps pour les mouiller. Ils ne s'élèvent que d'environ trois brasses de haut et ne vont guère que 100 pas loin sans se replonger. Lorsqu'une troupe de ces poissons passe par-dessus un vaisseau, les cordages et les voiles en font tomber une partie sur le tillac et comme c'est un manger fort délicat, les matelots en font un grand régal.

Les brames de mer, les bonites et plusieurs autres gros poissons font la chasse à ces poissons volants, ce qui les oblige à sortir de l'eau, mais en évitant la dent de ces poissons, ils tombent entre les serres de certains oiseaux marins qui s'apercevant au mouvement de l'eau qu'ils sont poursuivis les guettent pour les prendre lorsqu'ils s'envolent.

La brame de mer est un poisson de quatre à cinq pieds de long et qui est fait d'une figure toute des plus avantageuses pour fendre les eaux ce qui le rend fort vite. Il paraît dans l'eau d'une couleur fort belle et fort éclatante, sa tête est d'un vert doré, ce qui le fait appeler dorade par plusieurs.

La bonite est un autre poisson d'environ deux pieds de long et sans écailles excepté à ses côtés où il en a une rangée de petites qui lui prend depuis la tête jusqu'à la queue. Quelques-uns le prennent pour le thon.
 
 

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