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La fin du 296e régiment d’infanterie

La fin du 296e régiment d’infanterie
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Le photographe Jean-Pierre Bonfort revient sur les traces du tonnelier Louis Barthas qui a laissé 10 carnets de notes prises au fil de ses quatre ans de guerre.

Tous les postes d’écoute étaient situés pareillement et au bord opposé veillaient les Allemands. Du haut de ces belvédères, le paysage était effrayant. On ne voyait que d’énormes boursouflures, déchirures, comme si la terre avait eu des convulsions chaotiques. Les premières lignes adverses étaient maintenant séparées par une suite ininterrompue de gigantesques entonnoirs, transformés par les pluies en étangs boueux. Comment pouvoir décrire la mélancolie, la tristesse qui pesaient sur ces lieux, surtout aux heures de calme où le lourd silence n’était troublé que par le croassement d’un corbeau affamé ! À deux cents mètres environ sur la gauche se dressait un monticule plus élevé que les autres, provoqué par le rejet de terre d’une mine profonde qui avait littéralement partagé la colline en deux. Cette surélévation, c’était la « Fille-Morte » dont les communiqués ont fait souvent mention.

© Jean-Pierre Bonfort

  • Date
    1er juillet – 28 janvier 1918
  • Lieu
    La Fille-Morte, Marne
  • Auteur(es)
    Jean-Pierre Bonfort
  • Description technique
    Photographie couleur, 61 x 70 cm
  • Provenance

    BnF, département des Estampes et de la Photographie, EP-1147-Boîte Fol, 17e cahier, page 507

  • Lien permanent
    ark:/12148/mm2152006447