Dans sa préface, Victor Hugo exprime les préoccupations philosophiques et politiques qui imprégneront désormais sa création poétique : "Ce qui a été la principale préoccupation de l'auteur en jetant çà et là les vers qu'on va lire, c'est cet étrange état crépusculaire de l'âme et de la société dans le siècle où nous vivons ; c'est cette brume au dehors, cette incertitude au dedans ; c'est ce je ne sais quoi d'à demi éclairé qui nous environne." Victor Hugo a politiquement évolué : aux imprécations de 1822 contre "Buonaparte" ont succédé compassion et admiration. Aussi lorsqu'il apprend que la Chambre des députés a repoussé la demande de transfert des cendres de Napoléon sous la colonne de la place Vendôme, il compose cette seconde Ode à la Colonne.