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À travers les
époques, des spécialistes du droit, des hommes politiques,
des philosophes, mais aussi les gens ordinaires qui constituent ce qu'on
appelle "l'opinion publique" d'un pays, ont pris le parti de la
peine de mort. Exprimés dans des contextes différents et sous
des formes différentes (discours, essai ou simple conversation),
les arguments avancés par les partisans de la peine capitale restent
presque identiques depuis les origines de nos sociétés. Jusqu'à
aujourd'hui, pour défendre le principe de la peine de mort, on s'appuie
généralement sur les trois arguments majeurs présentés
ici. "La société doit se défendre contre ceux qui la menacent" Pour survivre, une société doit se défendre contre le désordre et faire respecter ses lois. Lorsque l'un de ses membres les enfreint, il est dangereux non seulement pour les personnes qu'il pourrait agresser, mais surtout pour la société dans son ensemble. L'État devrait donc veiller à ce que la justice empêche le fautif de semer le trouble, voire de commettre d'autres crimes. La façon la plus efficace de le faire serait d'éliminer physiquement les coupables des crimes les plus graves, dont la liste varie beaucoup : meurtre, viol, vol, mais aussi, selon certains, toute atteinte aux représentants de l'ordre (policiers, gouvernants...), ou encore désobéissance des soldats, espionnage, tentative de coup d'État. Si l'on supprimait la peine de mort, la société paraîtrait faible et vulnérable. La criminalité augmenterait gravement. Des criminels venus de pays plus sévères pourraient même affluer dans le pays, sachant qu'ils ne risqueraient pas de mourir s'ils étaient arrêtés. |