"Le peuple a faim, le peuple a froid…"

   
 

Le peuple a faim, le peuple a froid. La misère le pousse au crime ou au vice, selon le sexe. Ayez pitié du peuple, à qui le bagne prend ses fils, et le lupanar ses filles. Vous avez trop de forçats, vous avez trop de prostituées.
Que prouvent ces deux ulcères ?
Que le corps social a un vice dans le sang.
Vous voilà réunis en consultation au chevet du malade ; occupez-vous de la maladie.
Cette maladie, vous la traitez mal. Étudiez-la mieux.

 
 

Victor Hugo, Claude Gueux, 1834
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