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Messieurs, je le dis avec douleur, le peuple sur qui
tout retombe, qui endure la peine, la fatigue, les famines, les hivers
rudes, dont les enfants, durement exploités, subissent le labeur
malsain des manufactures, dont les fils paient tous inexorablement l'impôt
militaire, le peuple qui est la force de la nation, qui a tous les bons
instincts de la paix et qui fait toutes les grandes choses de la guerre,
le peuple qui, dans l'état social tel qu'il est, porte tant de
fardeaux, porte aussi, plus que toutes les autres classes, le poids de
la pénalité. Ce n'est pas sa faute. Pourquoi ? Parce que
les lumières lui manquent d'un côté, parce que le
travail lui manque de l'autre. Trop souvent du moins. D'un côté
les besoins le poussent, de l'autre aucun flambeau ne l'éclaire.
De là les chutes.
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