"Voyons, qu'ils donnent leurs raisons…"

   
 

Voyons, qu'ils donnent leurs raisons.
Ceux qui jugent et qui condamnent disent la peine de mort nécessaire. D'abord – parce qu'il importe de retrancher de la communauté sociale un membre qui lui a déjà nui et qui pourrait lui nuire encore. – S'il ne s'agissait que de cela, la prison perpétuelle suffirait. À quoi bon la mort ? Vous objectez qu'on peut s'échapper d'une prison ? faites mieux votre ronde. Si vous ne croyez pas à la solidité des barreaux de fer, comment osez-vous avoir des ménageries ?
Pas de bourreau où le geôlier suffit.

 
 

Victor Hugo, Le Dernier Jour d'un condamné, préface de l'édition de 1832
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