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Le travail qui me reste à faire apparaît
à mon esprit comme une mer. C'est tout un immense horizon d'idées
entrevues, d'ouvrages commencés, d'ébauches, de plans, d'épures
à demi éclairées, de linéaments vagues, drames,
comédies, histoires, poésie, philosophie, socialisme, naturalisme,
entassement d'uvres flottantes où ma pensée s'enfonce
sans savoir si elle en reviendra. Si je meurs avant d'avoir fini, mes
enfants trouveront dans l'armoire en faux laque qui est dans mon cabinet
et qui est toute en tiroirs, une quantité considérable de
choses à moitié faites ou tout à fait écrites,
vers, prose etc. Ils publieront tout cela sous ce titre :
Océan.
J'écris cette note le 19 novembre 1846.
V. H.
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