Les grands romans : l'appel au cœur

 

Quand je vous parle de moi, je vous parle de vous. Comment ne le sentez-vous pas ? Ah ! Insensé, qui crois que je ne suis pas toi ! 

Les Contemplations, préface

Explorateur de l’âme, de ses tourments, de ses bassesses et de ses grandeurs, Hugo emprunte parfois dans ses romans des détours historiques pour saisir son époque : le Moyen Âge dans Notre-Dame de Paris, l’Angleterre au tournant du XVIIe et du XVIIIe siècle dans L’Homme qui rit, la Convention dans Quatrevingt-treize. C’est aux limites de l’humain qu’il cherche l’humanité, dans ses difformités physiques – Quasimodo, l’Homme-qui-rit – ou ses errances morales, tel l’amour impossible du prêtre Frollo pour la Esméralda (Notre-Dame de Paris).
Ses personnages s’interrogent : "tempête sous un crâne" pour Jean Valjean (Les Misérables), tourments de Gauvain quant au châtiment de Lantenac (Quatrevingt-treize), silences douloureux de Gilliatt (Les Travailleurs de la mer). Les questions n’épargnent pas le lecteur : Hugo lance un appel à ses contemporains dans Le Dernier jour d’un condamné.

Loin des bons sentiments convenus, cette mobilité des êtres et des pensées fait se rencontrer le grotesque et le sublime dans une incertitude toujours recommencée, amplifiée par la polyphonie des genres et des langues où se mêlent argot, termes techniques, locutions régionales ou étrangères. Expressions multiples de romans visionnaires.

 

 

Les documents



Notre-Dame de Paris
Porche d’entrée de Hauteville House
L'Homme qui rit
Personnage de profil, l'index levé
Quatrevingt-treize
"La Tourgue en 1835"
Les Misérables

 


Le dossier