Combats pour la liberté

 

Je suis de ceux qui pensent et qui affirment qu’on peut détruire la misère.

Discours à l’Assemblée nationale du 9 juillet 1849

 

Royaliste sous la Restauration, orléaniste sous Louis-Philippe, pair de France de 1845 à 1848, élu de la majorité de droite dès les débuts de la IIe République, Hugo n’entre vraiment dans l’opposition que lors du coup d’État du 2 décembre 1851. Déjà depuis 1849, il intervient régulièrement à l’Assemblée pour faire obstacle aux lois réactionnaires réclamées par une droite de plus en plus conservatrice, et vote avec la gauche démocrate-socialiste (contre la loi Falloux, contre la déportation des prisonniers politiques, pour le suffrage universel, contre l’aide de la France au pape Pie IX).
Du 2 au 10 décembre, dans la clandestinité, il tente avec un groupe de parlementaires de provoquer un soulèvement contre Louis Bonaparte. Le 11 décembre, il doit quitter Paris et n’y reviendra qu’à la chute du second Empire. De son exil, il impose une image de républicain convaincu, multipliant les écrits politiques, de Napoléon-le-Petit – pamphlet où il expose en outre un programme de restructuration de l’État – jusqu’à ses prises de position largement diffusées par la presse européenne en faveur des peuples en lutte pour leur liberté. En prose comme en vers, il s’élève contre le travail des enfants, l’exploitation des ouvriers, l’ignorance qui engendre la misère, contre la peine de mort et le système carcéral, et prône la paix dans une "République démocratique, universelle et sociale".

À son retour, Hugo poursuit sa lutte pour plus d’humanité. Après l’échec de la Commune, il offre d’accueillir chez lui à Bruxelles les insurgés qui se sont vu refuser l’asile politique par le gouvernement belge. Il dénonce avec force les massacres de la répression versaillaise (L’Année terrible). Au Sénat, où il siège à partir de 1876, il ne cesse de réclamer l’amnistie complète pour les communards. Il ne l’obtiendra qu’en 1880.

 

 

Les documents



"Le dernier bouffon songeant au dernier roi"
Les caves de Lille
"Sur l’amnistie"
"Sur l’Afrique"