Le signe du taureau
Abû Ma’shar al-Balkhî (Albumasar, en Occident), Kitâb al-mawâlid (Traité des nativités)
Le Caire (Égypte), XVe siècle.
Papier, 37 f., 36 × 26,5 cm
BnF, département des Manuscrits, arabe 2583, f. 6 v°
© Bibliothèque nationale de France
L’auteur, mort en 866, a écrit plusieurs ouvrages d’astrologie, dont le Traité des nativités, le seul à avoir été illustré. Ce manuscrit au style composite a été copié sur un modèle jalayride par un peintre d’origine persane, Qanbar ‘Alî Naqqâsh Shirâzî, sans doute sous les Mamelouks. Les trente-six sections qu’il comporte correspondent aux décans des signes du zodiaque. Ici, dans le cadre central, le Taureau (un zébu) apparaît chevauché par sa planète dominante, la Lune, dont le visage est entouré d’un halo bleu ; Vénus, qui gouverne le décan, est comme toujours représentée sous les traits d’une musicienne. Dix cercles noirs et rouges symbolisent les jours fastes ou néfastes du décan.
En bas, cinq planètes représentent les « termes » (hudûd) qui exercent aussi une influence sur le signe : (de gauche à droite) Saturne est figuré par un homme noir brandissant un sabre, Jupiter par un homme de loi, Mercure par un scribe, Mars par un guerrier, et Vénus par une femme jouant du luth.