Muhammad et l’ange en forme de coq
Mir Haydar, Mira‘j-nameh
Herât (Afghanistan), 1436.
Papier, 265 f., 34 × 25,5 cm
BnF, département des Manuscrits, supplément turc 190, f. 6
© Bibliothèque nationale de France
« Plus loin, Muhammad vit un coq blanc. Sa tête allait jusqu'au trône de Dieu et ses pieds touchaient la terre. C'était un ange qui comptait les heures du jour et de la nuit. Quand arrivait l'heure des prières, il se mettait à les réciter et tous les coqs de la terre le suivaient alors à l'unisson. »
Le coq est dépeint comme un animal aux proportions colossales. L'extension du dessin hors du cadre souligne sa taille hors du commun. Sa tête touche le haut de l'image (symbolisant le trône divin) et ses pattes, traversant le cadre, sont peintes en dessous. Ses griffes s'agrippent à un petit tertre représentant le mont Qaf, sommet terrestre le plus élevé. Les plumes blanches de sa queue, dont une partie a été coupée par le rognage du feuillet, sont délicatement dessinées dans la marge gauche. Se tournant vers Gabriel, le prophète pointe le coq de son index droit en quête d'une explication. Par ce geste, il montre le jeu de questions et réponses entre Gabriel et lui. À partir de cette image, le ciel d'un bleu profond est rempli de petites boules d'or.
 
 

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