Hommes et femmes à la table de jeu
Sébastien Brant,
La Nef des folz du monde
Paris, J. Philipps Manstener et G. de Marnef, 1497. In-fol.
BnF, Arsenal, 4º BL 2142, f. LXVI vº
Né à Strasbourg en 1458, Sébastien Brant a étudié et enseigné le droit à Bâle, ville où paraît en 1494 Das Narrenschjff, publié ensuite à Paris en français à partir d'adaptations latines. On compte plus d'une vingtaine d'éditions, la plupart en allemand, jusqu'en 1644, presque toujours des adaptations libres plus que des traductions. Récit conformiste et pessimiste, La Nefest une litanie de dénonciations morales, entrecoupées de conseils et de recours aux Écritures, répertoire des péchés, erreurs et travers où se fourvoie l'humanité. Parmi eux, un chapitre est consacré au jeu. Brant s'en prend spécifiquement aux joueurs de dés et de cartes, fustigeant ceux qui en oublient le manger, le dormir, mais non le boire. Le jeu conduit à tous les excès : envie, blasphèmes, mélange des sexes et mélange sociaux. Et Brant de conclure : "Jeu sans péché va rarement,/ Qui joue n'est pas l'ami de Dieu/ Les joueurs sont tous fils de Satan."
 
 
 
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