Les Loteries tirées par permission du roy pour le bien public et le soulagement des hopitaux
Nicolas II de Larmessin
Eau-forte et burin, 86,5 x 59cm
BnF, Estampes, Qb1 (1705) M 94770
Jacques Langlois n'est pas le seul à faire paraître, en 1706, un almanach consacré aux loteries de l'année précédente. Nicolas de Larmessin fait de même. Les deux almanachs présentent la loterie de Saint-Roch suivant un même modèle, une même légende, à droite, à l'intérieur de la composition, renvoyant aux principaux personnages : "1. M. le Duc de Noailles - 2. M. d'Argenson [lieutenant de police] - 3. M. le premier marguillier - 4. Mrs les greffiers - 5. Enfant trouvé qui tire les billets - 6. Roüe de Fortune ou sont tous les numéros - 7. Roüe où sont les billets noirs pour les gagnans [il s'agit de la petite roue]." Debout à gauche, L'Anonçeur de bonnes nouvelles. Ces gravures sont les premières à montrer les roues de Fortune, nouveauté qui remplaçait les sacs de cuir et les boîtes.
Avec ses soixante-trois cases, "LE JEU DE LA LOTTERIE" rappelle celui de l'oie : "Chacun contribue d'une somme que l'on divise en trois parts pour en faire 3 lots, en sorte qu'étant 6 joueurs donnant chacun un sol, le gros lot sera de 3 s., le 2e de 2 s., le 3e d'un sol. On joue avec deux dez ou avec un cochonet. On ne s'arrête point sur les pagodes [personnages assis en tailleur, nos 23, 27, 34, 39]." On précise aussi que le gros lot est de 10000 livres, qu'au nš 9, on passe au 26 et qu'au 31, il faut passer par le gros lot pour revenir d'où l'on vient. Au-dessous, de part et d'autre de l'emplacement où devait figurer le calendrier, des personnages festoient, sans doute pour fêter leur succès.