Longtemps attribué à Valentin de Boulogne, le tableau fut restitué à Cornelis de Vos en 1964. Sa parenté avec La Partie de cartes, du même deVos, conservée à Stockholm (171 X 228 cm) s'impose en effet, des personnages de même caractère figurant dans les deux oeuvres. La tente abrite une petite société où l'on boit, où l'on joue, où l'on cultive des amours. Un tambour sert de table à jeu. Une courtisane tient de ses deux mains le poignet de son imposant compagnon, chanceux si l'on en croit les pièces amassées devant lui. Le jeune cavalier vient de lancer les dés ; il a obtenu 5, 3, 1. Curieusement, l'addition des points du second dé ne donne pas 7 sur les faces opposées. 9 est un résultat médiocre pour un total qui pourrait être le double ; il existe de nombreuses variantes au jeu de dés, mais nous ignorons ici quel est le jeu - et l'enjeu. La présence de la femme domine la scène ; que veut nous dire son regard direct ? Complicité, inquiétude. le spectateur participe à la passion du jeu.