Jean-Baptiste Alliette le jeune
Manière de se récréer avec le jeu de cartes nommées tarots ; pour servir de troisième cahier à cet ouvrage par Etteilla
Amsterdam, et se trouve à Paris, Segault / Legras, 1783. In-12
BnF, Arsenal, 8o S 14394 (1)
Il semble que la carrière d'Etteilla soit marquée par la rencontre du tarot, non pas, comme il le prétend, en 1757, mais plus probablement en 1781 quand Alliette le découvre dans l'oeuvre de Court de Gébelin.
Conforté dans ses pratiques, sachant pouvoir s'appuyer sur un discours savant, Etteilla va s'orienter vers ce qu'il appelle la "cartonomancie égyptienne".
Dès 1782, il soumet sans succès à l'administration de la librairie un manuscrit intitulé "Cartonomanie [sic] Égiptienne, ou interprétation de 78 hierogliphes qui sont sur les cartes nommées Tarots". C'est donc sous un titre différent, calqué sur son livre de 1770, que paraît ce " cahier" d'une "Collection des hautes sciences", dont les publications vont s'étaler jusqu'en 1786.
L'ensemble constitue aux yeux de son auteur la somme de ce qu'il faut savoir sur " le Livre de Thot". Chacun des quatre " cahiers" principaux est orné d'un frontispice gravé représentant une des vertus cardinales (ici, "La Tempérance"), annonçant le tarot " restauré" de 1788-1789.