La mer n'est jamais en
repos dans l'œuvre de Victor Hugo ; les éléments
y sont déchaînés (vents, vagues, lames,
orages...). Elle est dangereuse, violente et menaçante,
pleine de bruits et remplie d'histoires humaines. Elle a
plusieurs visages. Sans elle, la vie n'est pas possible,
elle est le lieu indispensable pour percevoir et ressentir
la fragilité de l'existence des hommes et sa véritable
dimension. Elle permet de faire le lien entre plusieurs univers
différents mais efface aussi les limites et les repères.
L'homme apparaît semblable à la vague, au navire,
au marin… La mer peut se présenter aussi comme
un désert à la fois inquiétant et rassurant
: anéantissement, mort qui rode, passé englouti
mais aussi préservé.
Hugo fait part aussi dans ses romans de mer de son intérêt
pour le progrès technique favorable à la navigation
et à la sécurité des hommes, pour les
explications scientifiques des phénomènes climatiques
et naturels. Dans L'homme qui rit (1869), l'auteur
explique ainsi de manière précise le cyclone
boréal qui s'abat sur la troupe de trafiquants embarqués
sur la Matutina.
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